À la place Sainte Marthe, couleurs et affaissement :
Ce petit coup de blanc n'y restera pas trop longtemps
Devant les portes de fer, les grilles, la dentelle du balcon
Métallique qui encadre le rouge des géraniums…
La rue te serre comme un amant, en rose,
Qui cherche à te bercer, te garder au chaud,
Te choyer, te chérir, te garder au jaune, au mauve délavés
Par ce soleil qui se cache sous une couverture douce et râpée.
Cette place, tu la connais, c’est une vieille palette
Qui te murmure. En douceur elle te guette.
Tu t’y trouves, t’y retrouves, t’y amnisties.
Une pénombre te délaye, tu t’y confies.
Et puis, tu t’y noies dans ces yeux, dans une ombre
Qui te berce, qui te choye, qui te garde sans encombre.
Au chaud d’articoeur qui ne saurait qu’aimer,
Qui ne saurait qu’aimer, qu’aimer léger, orangé.
À la place Sainte Marthe où retentissent les rires
Les soupirs, les nuances, les teintes, les désirs,
On y voit toujours les couleurs, les couleurs :
Coup de blues qu’on y restait si peu, si longtemps.
"poème rejeté" Par qui?
RépondreSupprimerTout poème à le droit d'exister … et d'être apprécié … ou pas, c'est affaire du lecteur.
Cela a été refusé par les Impromptus car pas assez pictural.
RépondreSupprimerHé,hé, ce tantôt, nous sommes passés par le quartier Sainte Marthe. Les habitants y ont même planté des vignes …
RépondreSupprimerLa mienne place se trouve à Belleville, à Paris.
RépondreSupprimerC'est drôle, j'avais moi aussi proposé un premier texte pas assez "pictural" et qui avait été rejeté...
RépondreSupprimerWoody Allen, dans le N.Y. Times d'aujourd'hui a cité Bergman qui a dit que la rejection d'une oeuvre l'embêtait pendant vingt secondes. Moi, c'est un peu plus long... ;-)
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