OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

18.11.08

Situation à développer

Pour Écriture ludique n°61 : Deux personnes se promènent dans une forêt. Leur chemin se sépare un instant, pendant lequel l'une des deux (le personnage principal), suite à un phénomène étrange, découvre une sorte de "boîte"...

-- Hansel, j'ai froid.
-- Oui, Gretel, t'as froid, je sais, moi aussi, tiens, donne ta main.
-- Tu penses qu'elle est vraiment morte ?

Hansel pensa au sang noirâtre qui giclait des oreilles de la vieille femme.

-- Oui, fit-il. Je pense bien qu'elle est morte.
-- Et elle ne nous retrouvera pas ?
-- Non, elle ne nous retrouvera pas.
-- Alors, pourquoi pas rentrer, frérot ? J'ai faim, moi, et froid, si froid !

Hansel repensa à son acte.

-- Ce ne serait pas une bonne idée de rentrer, murmura-t-il. Pas pour le moment.

Gretel continua alors à pleurnicher, les petites larmes sur sa joue sale brillaient dans les reflets de la pleine lune.

Hansel continua dans l'obscurité luisant, perdu dans ses pensées. La lune passa sous un nuage, et il s'arrêta. Il ne sentait plus la petite main tremblante de sa soeur dans la sienne.

-- Gretel ! cria-t-il. Gretel, où es-tu ?

Quelques feuilles mortes et tenaces rouspétaient dans la brise, mais sa soeur n'était nulle part. Et le silence révéberait dans les oreilles gelées de son frère.

D'un coup, la lune réapparut et illuminait les bords d'une petite clairière au milieu de laquelle se trouvait une petite boîte.

Hansel frotta ses yeux, sûrement qu'il hallucinait, mais en se rouvrant les yeux, il revit la petite boîte qui luisait sous la lune revenue. Oh, peut-être qu'il y avait de la nourriture dedans, ou quelques pièces...de quoi acheter à lui et sa soeur du pain, un logement...

Le gamin avança, trébucha sur une pierre cachée et retomba à genou devant la boîte. Avidement, il l'ouvra et là-dedans vit les boucles blondes et ensanglantées qui appartenaient juste il y a quelques minutes égarées à sa petite soeur.

Avant que le cri d'horreur ne pût s'échapper de sa petite bouche gercée, Hansel entendit les cris et la malédiction qui furent les derniers mots de la vielle, celle qu'il avait tuée plus tôt cette soirée-là. Jusqu'alors, il n'avait pas cru que c'était vraiment une sorcière mais juste une vieille suspecte qui offrait des bonbons aux enfants qui passaient...

5 commentaires:

  1. Encore plus terrible que l'original ! Tu transformes les contes en Stephen King ? ;-)

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  2. Anonyme10:45 AM

    J'en ai froid dans le dos ! moi qui doit traverser une forêt échevelée ce soir, je ne sais pas si je vais oser ...

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  3. Merci pour vos encouragements, vous deux !

    Je n'aime pas Stephen King, parce que stylistiquement, je trouve qu'il écrit comme un pied.

    Non, myriam, tu n'auras pas de problèmes, promis, juré, parole de scout !

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  4. Anonyme5:10 AM

    Ouahou! Je suis impressionnée!
    Très court et pourtant tellement... brrrrrr !!! Les mots me manquent!

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  5. Anonyme5:23 AM

    stephen king écrit peut-être comme un pied, mais il fout la frousse quand même (mieux dans ses premiers romans)
    toi aussi tu fous la frousse, et en écrivant bien !
    hé hé ;)

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