C'est la fin de la journée, un doux dimanche plus chaud que d'habitude. Le soleil se cache à présent, il se repose sans s'en aller entièrement. C'est un moment tranquille, parfait pour penser à ceux qui lui manquent.
Parfait pour écrire encore un mot, l'enfermer dans une bouteille asymétrique et la lancer dans l'océan, parfait pour souhaiter que le message soit lu avidement, que la bouteille plaise par son imperfection familière.
Et pourtant, l'expéditrice hésite.
La bouteille perturbera peut-être une idylle paisible, le message sera peut-être
perçu comme un de ces perspectus interminables qui dérangent. Les mots griffonnés soigneusement feront du vacarme, là où l'on voudrait seulement de doux échos, deux ou trois rondes imperceptibles dans l'eau qui s'approche de la rive.
Quoi qu'il en soit, elle se risque, simplement pour dire qu'elle pense à celui qui la lira, simplement parce qu'elle ne peut pas faire autrement, simplement parce qu'elle se ferait un plaisir d'avoir sa réponse un jour ou un autre.
Car il faut croire aux possibilités bien qu'elles se cachent depuis des mois quelque part ailleurs, là où elle ne sait toujours pas s'aventurer.
Comment faire quand les textes vous interpellent ? Comment commenter ? Penser que l'on est le centre du monde et qu'ils nous sont destinés ? Penser qu'il y a des hasards ? Nier que l'on soit bouleversée ? Ou tout simplement une qustion qui vous préocuppe et donne un éclairage particulier … Et si je l'avais lu hier, eut-ce été pareil ?
RépondreSupprimerAttendre demain pour répondre … la nuit porte conseil … ou une nouvelle lecture enrichira mon chemeinement ?
Se déconnecter, aller nager … oublier cette journée, délayer ses pensées dans l'eau …
Le monde est plein de sirènes, ma belle nageuse, et plein de rives lointaines. C'est la beauté d'une métaphore et aussi sa tristesse.
RépondreSupprimerEt la joie des poèmes qui disent exactement ce que nous pensions en même moment qu'ils le disent.
Bisou.
J'ai échancré les nouvelles palmes et je les ai chaussées pour la première fois. Je me suis défoulée sur les battements en rivalisant avec l'ami charcutier.
RépondreSupprimerLe cœur a bien travaillé ce soir … mais trouvera-t-il la sérénité ?
J'ai passé l'après-midi au bord de l'eau. Je pensais aux sirènes partout sur la planète, de l'antiquité jusqu'à présente et les silences qui les lient les unes aux autres.
RépondreSupprimerC'est la première fois que je venais ici. Et bien, je reviendrai. J'ai eu bien de la joie, bien du bonheur.
RépondreSupprimerBalthazar
Merci à toi, Balthazar, c'est très sympa.
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