OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

17.5.11

Cette plage étrange



Défaillance par Siquieros

Cette plage étrange des sables bruns et mous
Sous un lourd ciel bleu-noir, maussade, abandonné,
Où l’on entend le vent gronder ce grand dessous,
Où la mer a vomi le corps d’une noyée.

Son corps gonflé par l’eau, son visage effacé
Priant le ciel troublé,  ses yeux absents,  deux trous
Noirs, tout comme l’espoir dans cette âme naufragée,
Broyée, puis éteinte  par le cruel remous.

Nous-mêmes, survivants, prenons pitié d’elle,
Nous aussi victimes du paradis éteint
Trop tôt, trop brutalement, trop vaguement docile.

Portant la couronne de ces algues mortelles,
Nous murmurons, choqués, par le tendre restreint
De la mer qui châtie l’humanité fragile.

6 commentaires:

  1. ma chère forme et fond j'admire, bien incapable serais, mais ce n'est pas le principal - j'admire

    RépondreSupprimer
  2. Tu es gentille, brige.

    Disons que le sonnet n'est pas mon fort non plus, mais c'est en forgeant qu'on devient...moins maladroit.

    Dit-on.

    ;-)

    RépondreSupprimer
  3. bercée par tes mots, je me noie !

    RépondreSupprimer
  4. Oh noooooooooooooooon !

    Lautreje !!!

    Revieeeeeeeeeeeeeeeens !

    RépondreSupprimer
  5. J'aime beaucoup les sonnets. Et le tien aussi. Le début de ton texte me fait penser à un poème de Baudelaire " Une charogne".
    http://bacfrancais.chez.com/charogne.htm

    RépondreSupprimer
  6. >J'aime beaucoup les sonnets. Et le tien aussi.

    Je ne sais pas pourquoi mais cela m'a fait rire. ;-)

    Je pensais plutôt à Matthew Arnold, mais sans trop savoir pourquoi. Baudelaire, je n'ai jamais trop aimé. Encore une preuve de mon manque de goût !

    RépondreSupprimer