Tableau par Gustave Taillebotte |
Tu faisais semblant de ne pas me voir quand je passais,
Et je faisais semblant de ne pas voir que tu me voyais.
Et je faisais semblant de ne pas voir que tu me voyais.
La robe à rayures était la seule que je possédais,
De loin, tu ne pouvais pas voir son pan effiloché.
De loin, tu ne pouvais pas voir son pan effiloché.
Plus tard, tu me dirais que c’était l’éclat de mon teint,
Ma fraîcheur qui t’appelait comme une sirène au matin.
Ma fraîcheur qui t’appelait comme une sirène au matin.
Plus tard, je te dirais que c’était mon regard solennel
Qui a fait que tu m’aimes à l’époque où j’étais belle.
Qui a fait que tu m’aimes à l’époque où j’étais belle.
Les époques s’effilochent comme les pans, comme les teints,
Et l’amour aussi, et la vie, et les rêves, tous éteints.
Et l’amour aussi, et la vie, et les rêves, tous éteints.
Les teints, les sirènes, la fraîcheur, les regards
Ne durent qu’un moment, et puis, on est vieillards,
Ne durent qu’un moment, et puis, on est vieillards,
Mais un peintre l’a immortalisée, irréelle,
Cette rencontre de l’époque, où, oui, j’étais belle.
Cette rencontre de l’époque, où, oui, j’étais belle.
mais c'était ta cheville et ton pied qui se voyait sous ta robe audacieusement un peu courte, que Caillebotte d'ailleurs a un peu masqués par pudeur
RépondreSupprimerOuf, heureusement pour ma réputation !!!
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