OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

1.9.11

À LA TROMPETTE DOUCE

Pour Mille et Une :




C'est un trou de culture où chante ses amygdales,
Accrochant follement au pharynx vibrant son
Plein ; où le soleil, passant par des carreaux pales,
Luit : c'est une petite dame qui ronfle au rayon.

Une femme pas jeune, bouche ouverte, tête à l’aise,
Et la gorge, exposée aux vampires assoiffés,
Vrombit ; elle est mal assise, sur la chaise,
Et l’on voit mal la façon dont on l’aura coiffée .

Les pieds sur les carrelages, elle dort. Sans doute
Insensible au monde classique autour, elle froufroute :
Passant,  réveillez-la doucement : et gaffe ! elle cogne.

Un café fort ne fera pas frissonner sa narine ;
Elle a cédé au sommeil, relevant sa poitrine,
Elle bourdonne. Pas la peine d’aller vite en besogne.

8 commentaires:

  1. elle va avoir un torticoli en se réveillant - et elle ne saura pas qu'elle a provoqué un beau sonnet

    RépondreSupprimer
  2. C'est un vol de Rimbaud, tu le sais bien, ma brige.

    Merci pour ton com', sans toi et ton chant, les bois seraient bien silencieux.

    RépondreSupprimer
  3. Excellentissime ! Le 19e siècle est drôlement inspirant, je trouve !

    RépondreSupprimer
  4. Ah ce Rimbe en rimes, gémissant aux colonnes d' Hercule !
    La nymphe entre les deux fait balancer le bruit des lèvres et tout le tremblement !
    Mais le rêve est dur aux corps assoupis...
    Génial !

    RépondreSupprimer
  5. Merci beaucoup, versus ! Il a fait une super grosse bide sur Mille et Une. ;-)

    RépondreSupprimer
  6. Dire, maintenant, bravo!

    RépondreSupprimer
  7. Merci beaucoup Chri !

    RépondreSupprimer