Papa avait dit de bien regarder le grand feu. Alors, Hannah attendait, impatiente, sur son vélo. Sa robe fleurie avec les manches bombées aux épaules, sa petite coiffe noire perchée au sommet de la tête, Hannah regardait bien les flammes.
C'était comme l'enfer, elle en était sûre. C'est là où allaient les mauvaises filles qui ne faisaient pas ce que leur papa disait.
Elle sentait le guidon entre ses mains. Elle s'imaginait sur un cheval, un cheval qui pouvait bondir sur ses flammes, et repartir vers les champs au galop. Ses petites mains se contractèrent et puis elles prirent une prise plus sûre.
Pour un bref moment, elle pensait aux pinces à chevaux qui assuraient cruellement le placement de la petite coiffe noire que portait toute femme obéissante.
pas trop Hannah, pas trop, les flammes ne sont pas amies, on peut choisir autre chose que l'obéissance ou elles
RépondreSupprimerCrotte, brige, j'adore ce texte, j'aurais tant voulu qu'il te plaise aussi.
RépondreSupprimerMince, mince, mince !
:-(
Très beau texte qui laisse une grande part à l'imagination du lecteur.
RépondreSupprimerSourire
Vanina
Oui, c'est exprès. Et voilà pourquoi je l'aime tant. Merci pour ta visite, Vanina !
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