OUATE ET VERRE
OUATE ET VERRE
27.3.11
C'était un 27 mars, un mardi
C'était un 27 mars, un mardi. Je sais que j'avais mangé du jambon vers 13 h. Et des légumes. Je sais que tu portais encore tes vêtements de travail, que tes ongles étaient encore noircis de ta nuit passée à l'usine. Je sais que tu as souri aux deux petites filles installées à la table à côté. Je ne me souviens pas que tu aies parlé de Jésus. Ça, c'était jeudi. Tu racontais l'ami suicidé, celui qui sera au piquet au Paradis. Tu parlais des bijoux qu'on a vus au moment de la mort d'un autre. Tu m'as regardée curieusement quand je t'ai demandé si ta religion permettait que les suicidés fussent admis au Paradis, et tu t'es mise à parler des Chrétiens, comme si tous les Chrétiens du monde pensaient exactement la même chose. Je me souvenais du jour où je t'ai dit que je ne comptais pas aller au Paradis, mais que je pariais que le Saint Pierre allait lui permettre de venir me voir et me rafraîchir par le battement de ses ailes à elle.
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