OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

20.4.08

Souhait

Puisqu’il me faudra donc, hélas, mourir un jour,
Pour rendre ta peine nulle, avertie,
Et des cendres froides faire argutie
Je voudrais devenir un spectre troubadour.

Je viendrai te chanter comme chante l’amour
Au matin complice. L’aube repentie
Nous rejoindra les cœurs, perdus en partie,
Les rendant entiers, comblés à ce retour :

Toi, tu seras mon luth, et moi ta chistéra
Faisant des ramages, un chant à mystifier,
Nous ferons nos gammes, persiflant la lourde,

Et trompant le trépas qui nous séparera
En prenant donc le temps de vraiment solfier,
Harmonieux, en paix, car la mort est sourde.

3 commentaires:

  1. bien d'avoir qui hanter.

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  2. Anonyme3:43 AM

    C'est très beau (je crois d'entendre scander ces vers sur un ton languissant...). J'adorerais, sur le même ton, un hymne à la vie, à l'espoir. "S'it-vous-plaît... Dessine moi un mouton..."

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  3. Anonyme3:54 AM

    Un très beau texte qui apaise...;-)

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