OUATE ET VERRE
31.12.19
30.12.19
la trentaine
29.12.19
de la triche
Quand on vous la vole, vous perdez votre liberté. Que suis-je ?
28.12.19
dernier défi de l'année : 2020 voeux
🧨
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite
Et un bon nouvel an !
👨🔬
C’est grâce à ce monsieur Nobel
C’est grâce à ce monsieur Nobel
C’est grâce à ce monsieur Nobel
Il mérite un prix !
🏆
Parce que le français
Parl’ de s’éclater
Avec d’ la dynamite
Ça risqu’ d’arriver !
💥
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite
Et un bon Nouvel An.
⚡
La nitroglycérine
N’est point du tout stable
Faut fair' gaffe avec
Si vous êtes biodégradable.
☠️
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite
Et un Bon Nouvel An !
🥂
À la St-Sylvestre
Ne faites pas atchoum !
À moins que vous ne vouliez
Faire une bonn’ boum !
💥
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite
Je vous souhait’ de la dynamite…
Elle inspire ma chanson !
🎵
Si vous n’aimez pas ma chanson
Si vous n’aimez pas ma chanson
Si vous n’aimez pas ma chanson
Vous aurez du bâton !
🧨
27.12.19
26.12.19
25.12.19
24.12.19
23.12.19
22.12.19
21.12.19
comiques
qu'un gros
mal-rasé
laid
me parle
de sa bite
c'est bien de la comédie,
je vous
l'accorde
20.12.19
19.12.19
18.12.19
17.12.19
je sais pourquoi la vioque ne chante plus
m'abandonne
elle n'est plus
soprano
ni alto
plutôt
mezzo-mémère
16.12.19
15.12.19
bataille
de la neige blanche
comme tes cheveux
et du feu crépitant
comme tes os
tu sentiras le froid
s'approcher
et la chaleur s'en aller
doucement
tu maudiras
ton sort
sans te rendre compte
que c'est le prix
qu'on paie
pour la vie
mais tu n'entendras pas
l'assaut dans la nuit
tu sentiras seulement
les cendres
si tu te réveilles
le lendemain
14.12.19
13.12.19
toubib or not toubib
ou
consultation
je hais les toubibs
depuis toujours
bon, sinon les toubibs
sûrement l'angoisse
d'attendre
12.12.19
haïr est un verbe dangereux
11.12.19
10.12.19
c'était un mardi
danser sur la pointe
des pieds
mais on a oublié
d'applaudir
son grand jeté
à midi
9.12.19
8.12.19
7.12.19
en regardant par ma fenêtre
légèrement
givré
mais le soleil
tout chaud
susurre
ça va, toi ?
6.12.19
5.12.19
y a des jours avec, mais aussi des jours sans
j'écrirai un poème
sans parler
des étincelles
sans éclairs
sans éclats
non, non,
ne regardez pas
ces mots
vous les avez
imaginés
au moment où
vous avez vu
le mot
poème
4.12.19
motivations
3.12.19
Work in Progress
Yah Mon
We’re truckin’ straight into sumpin’, Tommie
Ahhhhh good gosh
Here’s enough
Uh-hunh, yah, mon, don’t try it
Yeah
Un deux trois quatre
Mon cœur est un obstacle
Je fus comme un mille-pattes
J’y retourne à quatre pattes
Moi, j’adore le rififi
Mais je me sens tout riquiqui
Et je prends le maquis
Mais seulement juste un jour ou deux
Et je bois du whiskey pour être plus courageux
Avec ou sans toi, c’est déjà mieux
Avec ou sans toi, c’est déjà mieux
Je pourrais pas être plus heureux
Y a personne dehors
Yo, people want more for sure!
That’s right!
Ya, mon
Cinq six sept huit
Car l'ivresse est ensuite
Je respond aux épisodes
Dans mon panoramique
Je me fixe aux antipodes
Je me referme comme une huître...
Et je ne mange pas à personne
J'ai la tête qui résonne...
Dormons dans un aquarium
Passez comme l'uranium
Passons pour les femme-iomes
Ya ya
Avec ou sans toi c’est déjà mieux
Avec ou sans toi c’est déjà mieux
Je pourrais pas être plus heureux
Tu me donnes ?
But tell me why she wants it
But tell me why she wants it
Avec ou sans toi, c’est déjà mieux
Avec ou sans toi, c’est déjà mieux
Uh hunh
Y a personne dehors
Neuf dix onze douze
Je colle comme une ventouse
J’ai la fibre jalouse
Mais je voudrais pas qu’on me fouse (?)
C’est ton amour elle parle pas
Mais tout juste un peu mal
...
Tu deviens trop désirable
...
Je te prends et je m’en veux
Tu es trop adorable
2.12.19
1.12.19
30.11.19
Une évidence
29.11.19
les ventes en poupe
le vendredi
noir
cela nous fait
une économie
bleue
au lieu de
rouge
car consommer
sans cesse
maintient
les hématomes
pourpresques
28.11.19
27.11.19
26.11.19
laissons de vie
25.11.19
jurisprudence
n'est pas un crime
et alléger l'ignorance
m'a gagné
ma croûte
mais maintenant
que je suis
à la retraite
je trouve
qu'en certaines
circonstances
on devrait
rétablir
la peine
de mort
pour
les bêtes-et-volontiers-
méchants
24.11.19
23.11.19
Rite du samedi
22.11.19
21.11.19
20.11.19
Question existentielle (eh oh, je l'ai lu ailleurs)
19.11.19
malodo
que je cherchais
m'a cassé le dos
qui a fait
« tooooooooooooooouing ! »
comme une flèche
dans l'archet
d'un assassin
éméché
18.11.19
17.11.19
16.11.19
on est samedi, on reste défiant
15.11.19
si le papillon ne nous montrait pas ses ailes
tout en nous demandant notre admiration
serait-il aussi beau, aussi délicat, aussi fin
ou serait-il comme tous les autres égoïstes
qui flottent devant nos yeux ?
14.11.19
13.11.19
le rhythme des roues dans le cul-de-sac d'indifférence
patata
empathie
en pâte, ah
je ne peux
compâtir
avec ceux
qui en veulent
mais qui ne
m'ont jamais
montré
leur
empathie
en Pathé
patati patata
empathie
elle partit
pathétique
pas tata
pas Tati
12.11.19
11.11.19
Veterans' Day
mon grand-père était soldat
mon beau-père était soldat
mes oncles étaient marins
mon frère était Marine américain
ma mère bossait comme un mec
ma grand-mère bossait comme un mec
ma belle-mère bossait comme un mec
mes tantes bossaient comme des mecs
la soeur de mon frère contemple la différence
et elle est guerrière
10.11.19
9.11.19
8.11.19
gerçures
les crevasses gerçures
j'entend des cris
je vois du sang
je capitule
et je brandis
le drapeau blanc
qui dit
à l'hiver
tu as gagné,
sale bête
7.11.19
Avantage comparatif (jojo lit l'économie)
je peux écrire
trois poèmes
à deux sous
ou
un seul
qui vaut six sous
c'est ainsi
qu'on voit
dessous
6.11.19
5.11.19
4.11.19
3.11.19
2.11.19
1.11.19
C'est le pied
31.10.19
octobre
je priais à l'automne
de lui faire un berceau
l'automne a ri
et puis pleuré
et puis m'a fait
froid
aux yeux
30.10.19
bougie
29.10.19
l'ai-je vécu ou l'ai-je imaginé
28.10.19
analpha mais pas bête
qui vrombissent
c'est un boulot
destiné
aux abeilles
cédaires
27.10.19
la malchance des polyglottes
surnois
se cachent
dans tous les coins
escondidos
comme un mot
d'espagnol
qui s'y insère
lorsque tu penses
en français
26.10.19
signer homme
signait son oeuvre
« Homme »
les hommes
lui serreraient
la main
et les femmes
couvriraient
ses pieds
de baisers
mais trop de femmes
jalousent les femmes
qui osent
signer
« Moi ».
25.10.19
Chez Kspire
24.10.19
arou
aux coyotes
en leur
chantant
leur chant
c'est le propre
des chiens
qui vivent
à la campagne
23.10.19
tous des poseurs
qu'on pause
c'est en posant
qu'on passe
on est tous des
passants
tous des
poseurs
car
c'est en posant
qu'on passe
et
c'est en passant
qu'on pause
22.10.19
abominable
on dit que c'est le contraire de l'amour
ce qui n'est pas vrai
parce que la haine que
je ressens pour les menteurs
n'a même une seule milligramme
d'amour
21.10.19
de quelle hauteur
à distances
de sophie-
stiquée
m'éloigne
de l'auteure
qui
aura vécu
à
Rochefort,
paraît-
il
20.10.19
19.10.19
18.10.19
jules verne était-il ivrogne ?
62 jours pour l'octobre
au lieu de 31 ?
j'échangerais volontiers
le janvier contre
encore quelques semaines
d'automne
17.10.19
16.10.19
15.10.19
14.10.19
à volonté
13.10.19
Souhaits
tu seras mes yeux.
Quand je serai sourde,
tu entendras pour moi.
Quand je serai vieille
tu seras mon prisonnier
12.10.19
11.10.19
le camion qui faisait vroum-vroum-ouille
comme un lion âgé
qui veut que son petit-fils
aille chercher le pain
et que ça saute
10.10.19
l'anniversaire de Hergé
le 10.10
car
ten-ten
ou
c'était
le premier
jour d'été
car
teint-teint
ou
c'était
le jour
où on jouait
aux
mi-louves
9.10.19
boulangère rit
8.10.19
sermon pétrolier : parfois faut mettre le feu
7.10.19
6.10.19
5.10.19
Défiante d'octobre
À Noël,
Léon
(nom laid
mondial)
a ciré
Érica.
Un rupin nu
(ni pur
ni bas
Sabin)
lia
l’ail
des
sodas ados,
et
l’animal
lamina
le gitan
antigel !
Le trac
cartel :
léger regel…
Tresser
ressert
un port
trop nu.
Ici,
émir
rime,
non ?
Ris,
Sir.
Non ?
Si !
Sinon,
Le rut, Luc,
culturel !
Anna
En obi ibo
(mmm)
ne serait
en tiares
pop.
Les fins,
le sel.
Snif.
Amène
l’énéma !
Le bon
gag
Nobel !
Aha !
~ NOTES SETON ~
Anacyclique : un mot qui se comprend comme un autre ou d’autres mots si on l’écrit à l’envers. Oui, un peu comme un palindrome, mais pas exactement.
Je tiens à remercier Olivier Miakinen, le roi des astucieux, qui a eu la gentillesse de me proposer une liste impressionante des paires d'anacyliques en français.
4.10.19
3.10.19
2.10.19
1.10.19
haute couture
des histoires
de longues à laines
je te racommoderai
les chaussettes
de ton ennui
et je mettrai
des rustines
sur les pneus
de ton malheur
et des écussons
sur le gilet
de ton courage
23.9.19
22.9.19
7.9.19
6.9.19
philo 101
c'est toujours un bon moment
pour réfléchir
que regretter,
c'est perdre le peu de temps
qui nous reste
5.9.19
4.9.19
3.9.19
2.9.19
1.9.19
À noter
Prenons-en note
Dans un cahier
Bordé d'or
Afin que les souvenirs
Se reposent
Sains et saufs
Dans un tiroir
Quelque part
20.8.19
5.8.19
4.8.19
c'était un dimanche
endormi par le soleil
où les bourdons grommelaient
leurs prières
comme de gros curés habillés
de jaune et de noir
dans l'autel du jardin
3.8.19
2.8.19
Traduc
Je peux voir de tes yeux que tu pleures depuis toujours
Et les étoiles au ciel ne veulent rien te dire ; ce sont un miroir
Je ne veux pas en parler
Comment tu m'as brisé le coeur
Si je reste ici encore un peu
Si je reste ici, n'écouteras-tu pas mon coeur ?
Si je reste encore toute seule,
Est-ce que l'ombre cachera la couleur de mon coeur ?
Bleu pour les larmes
Noir pour les peurs dans la nuit
Et les étoiles au ciel ne veulent rien te dire ; ce sont un miroir
Je ne veux pas en parler
Comment tu m'as brisé le coeur
1.8.19
Roman d'apprentissage : Épisode un
Mon premier amant était artiste-performeur et s’appelait Titus Lepérilleux. Non, je ne mens pas.
Je l’ai rencontré à la Foire aux Lumas, où il faisait son one-man show, « Gerbant-la-Gerbe », un commentaire retro-avant-gardiste (son mot, pas le mien) sur la politique de Greenpeace. Hélas, oui, c’était avant que Tonton n’envoie ses agents pour couler le guerrier multicolore. Non, non, ne le nions pas, le président en était eau courante, sinon à La Nouvelle Zélande.
Mais bon, revenons à mon agneau… À cette époque-là, à cette foire, il n’y avait rien de glamour comme aujourd’hui, pas de vols en montgolfière à gagner, non, seulement des vendeurs de machines à coudre, quelques tristes manèges, et des plats et des plats et des plats en papier alu des escargots à déguster. Oh, pardon, non, des lumas, pas des escargots, il faut préciser – et aussi des téméraires comme mon Titus, qui aurait reçu plus d’un luma en plein gueule lors de son spectacle, craché par des petites garnitures haineuses qui s'y ennuyaient comme des ratons morts.
Comme quoi, vous voyez déjà sa gueule d’atmosphère.
Tomber alors sur Titus, qui savait se transformer en bonhomme crachant des feuilles sur les pierres, était comme une trouvaille. C’était le fou de coudre (bah oui, son stand était juste à côté de celui des Singer, c’était le destin, voyez-vous !)
Je savais que Titus m’emmènerait, moi, sa petite Romane, loin de Vauchrétien (béni soit son nom) pour nous installer dans une grande ville – comme Angers, par exemple, ou encore, Saumur - et où, parmi des gens un tantinet plus mondains que nous, je me voyais déjà, sur son bras, vivant ma vie de jetsetteuse commençant enfin, fricotant avec Mick et Bianca, trinquant avec des coupes de champagne, grignotant de vrais escargots…
Hélas, tout n’est pas bien qui commence bien. Tout de suite après notre mariage à la mairie, seulement quelques petites semaines d'extase conjugale où je lavais ses soquettes crades dans le ruisseau derrière notre vieille caravane rouillée mais toujours glamour où il ronflait tous les jours, Titus est décédé lors d’un accident tragique, attaqué par une bande de chiens sauvages qui se nourrissait des lumas.
Non, non, je vous le jure c’est l’histoire officielle, vérifiée et tamponnée par un petit inspecteur drôlement meugnon à la gendarmerie locale.
Je ne sais pas qui a lancé les rumeurs affreux à propos d’un malfrat quelconque qui aurait un jour échangé les feuilles de son costume pour des orties auxquelles mon homme était fatalement allergique. Ça, c'est un MENSONGE, je vous dis.
Parole de jeune veuve tragique !
31.7.19
Romane d'apprentissage : Épisode deux
Ayait fui quitté l’Anjou après la mort inexplicable du pauvre Titus, je me retrouvai à Bordighera. Ah Italia ! Ses bonnes ! Ses pâtes ! Ses bonnes pâtes ! Avec les quelques euros que je volai sécurisai en lavant les soquettes crades de fou feu mon amour, je trouvai un squat appart’ dans la Via Romana - ouais, appelée presque comme moi, votre héroïne estivale et jeune-veuve, Romane !
Or, bien que majeure et vaccinée, je n’avais que vingt-deux dix-sept ans, et je me rendis tout de suite compte qu’on ne vit d’amour et d’eau fraîche que dans les romans sirupeux où la fille tombe amoureuse des hommes musclés mais peu poilus, ne portant jamais de chemise…Bon, c’est pas mon truc à moi que j’ai. Et moi, quelque déesse féerique que je fus, il fallait tout de même que j’eusse de quoi manger. Il me fallait donc une Taf Quelconque, histoire de pouvoir me payer des gelati de temps à autre.
Vous n’allez pas le croire, ou peut-être si, mais je trouvai tout de suite un boulot al Ristorante Bottigle, à deux pas de mon pieu dans la Via Romana ! Che buona fortuna !
Mon patron, Otto Luoghi, était un homme corpulent, comme tutti les bons restaurateurs italiens au prénom allemand (à cette époque-là, on ne se posait toujours pas trop de questions, hein), mais son fils Gieuseppe-Gomberto était un jeune Adonis. Il avait une gueule à faire pleurer les pierrines, comme on dit nulle part sauf dans ce Bildungsroman, mais c’était quand même vrai. Ses yeux noirs comme des olives, son nez droit comme une baguette, sa bouche rouge et pulpeuse comme une tomate…
Allora, vous voyez bien que j’avais trouvé mon métier idéal, servant des pâtes étouffe-chrétiens al ristorante. Si je versais du chianti parfois sur les clients au lieu de dans leurs verres, ce n’était pas de ma faute, on voyait bien que j’étais inamorata pizza pazza et l’on me pardonnait rapidement. Sinon, Signor Luoghi venait tout régler avant que les baffes ne se perdent, n’oubliant pas d’apporter aussi son couperet impressionnant pour le seconder si besoin était.
Vous vous demandez sans doute si je devins la belle-fille d’Otto ? Hélas, non, ce n’était pas mon destin ! Mon pauvre Gi-Go, comme j’aimais l’appeler, était gay comme un pinson et quand son papa le sut (je n’ai pas le temps malheureusement de vous dévoiler qui le lui trahit), Otto le botta dehors et fit de moi sa héritière unique quelques heures avant de m’épouser et encore quelques jours avant de mourir dans une bagarre tragique avec des clients et où il avait oublié d’apporter son couperet, peut-être parce que je l’avais mal rangé dans un tiroir dans l'armoire derrière la cuisine, amoureuse-dingue comme j'étais en ce moment, hélas ! Mais bon, tout est bien qui finit bien, non è vero ?
Cíao, cíao, alla prossima settimana, saluti a tutti…
30.7.19
Romane d'apprentissage : Épisode trois
Eh oui, deux fois veuve dans la même histoire, c’est pas la veine ! Je quittai donc ma Bordighera adorée à la recherche de nouvelles aventures, mais pas avant de vendre le resto et me transformer en modiste. Les bouteilles qui pendaient du plafond me servirent d’inspiration et mes nouvelles créations faites de paille firent de moi une célébrité – jusqu’à ce que l’ancien amant de mon beau-fils me traite de copiste. Comment pouvais-je savoir que ce stupide panier tissé de paille qu’il portait sur la tête était son idée à lui, je vous le demande ?
Bon, fatiguée par une telle épreuve – ce n’est pas tous les jours qu’on soit traitée d’assassine et de fraude en même temps, hein ? – je décidai de changer de climat.
Alors, c’est à Edinburgh, une ville très cool, que j’établis ma boutique tout près de la cathédrale St Gilles, dans une close (non, la rue, pas la maison ! OH !) qui s’appelait « Coquelanne ». Oui, non, je ne vous mens pas !
C’est là où je créai mon plus grand succès, que j’appelais la Kret’, un chapeau rigolo fabriqué des gants en caoutchouc que j’avais gardés de mes jours à laver les plats à l'établissement de mon pauvre Otto défunt.
Je ne sais pas pourquoi ces petits chapeaux étaient si populaires, mais j’étais bien contente que tant de touristes deviennent « Krétins ». Superbement utiles pour héler un taxi ou un bus ou attraper le bouquet quand la mariée le jette.
Et puis, si l'on n'a plus de sous lors d'un voyage, extra pour trouver un petit boulot comme plongueuse, quoi. On ne sait jamais où cela mènera...moi, Romane, votre héroïne estivale, en suis la preuve !
Allez, je sais, personne ne meurt dans cet épisode…à part un lecteur ou deux qui en meurent de rire ? Non. Bon. Peut-être à la semaine prochaine.
Jusqu’alors, une petite compil’ par une touriste ricaine qui passa ici à Edinburgh l’année dernière, et non, elle ne fut pas Krétine…fallait qu’elle garde ses sous pour le transport, l'entrée au château, les cartes postales, et du haggis…
29.7.19
Romane d'apprentissage : Épisode quatre
Ah oui, mes jours de chapelière à Edinburgh étaient bien joyeuses, jusqu’à ce que ma rencontre avec le photographe célèbre Lens-Michiel Schoutpixx de Kleding qui m’invita à Bruxelles pour son expo au BOZAR.
Malheureusement, pendant que j’attendais le feu pour traverser le Konigstraat, quelqu’un qui criait « C’est pour Rubino ! » me poussa devant le tram 92, direction Schaarbeek !
Comment pouvais-je savoir, chers lecteurs, que le nouveau petit-ami de mon ex-beau-fils italien dans l’épisode deux était descendu du célèbre assassin manqué du roi Léopold II ? Ben non, voyons ! Je ne pouvais pas le savoir, pas plus que je peux maintenant vous raconter comment je pus me retrouver, votre fidèle Romane, saine et sauve suivant ce tram-drame-trauma (oui, hein, c’est du bon belge !) au toit du musée des instruments, à siroter une Zoevel restaurative.
Tout ce que je sais, c’est que l’addition avait été payée par une bonne Samaritaine belge, à ne pas confondre avec le grand magasin défunt et maintenant japonais à Paris. Quand je lui demandais son nom, la serveuse me passa une feuille de tilleul sur laquelle était écrit « Bisous ! »
Waouh, hein ?
Surtout puisque je me rendis compte que mon assassin manqué à moi que j’avais avait volé mon sac et, pire, mon jump, le saligaud !
Je descendis alors dans la rue afin de chercher je ne sais pas quoi, au juste, quand je vis l’atelier d’un photographe – non, pas celui de Schoutpixx de Kleding, hélas, mais bien un autre, le célèbre Lange Nie-Gheziegn. J’entrai dans son studio où je vis une jolie photo d’une famille en train de fêter quelque chose.
- Mais qui c’est ? criai-je, impatiente de savoir qui c’était.
- Vous ne les reconnaissez pas ? me répondit Nie-Gheziegn. C’est « Arthur », son épouse « Pépita », et leurs petites-filles Élisabeth, Éléonore, et Maria Laura.
Et puis le photographe me fit un grand clin d’œil, tout comme le prétendu « Arthur » sur la photo.
- Non ! Mais ! Vous voulez dire que c’est … ?
- Bah oui, hein, et savez-vous pourquoi la petite-fille à gauche est tellement heureuse ?
- Parce que c’est elle la prochaine reine des Belges ?
- Exact ! Vous ne croyez pas que je photographie n’importe qui, hmm ?
28.7.19
Romane d'apprentissage : Épisode cinq (pour le dissout)
Avec l’aide de Lange le photographe, je portai plainte contre la ville de Bruxelles pour mon attaque et gagnai un gros règlement punitif qui assouvait un peu le grand heurt de me faire voler sac, jump, et l’occaze de voir l’expo au BOZAR, et tout cela sans parler d’un assassinat manqué, oh !
Je décidai alors de me reconvertir en Luxembourgeoise, c’est-à-dire Luxembourgeois belge, œuf corse…
Ah, la vie en province ! L’air frais ! Les vaches ! Les bouses ! Les poules ! Les crottes ! Les mouches ! Les moustiques ! La promenade quotidienne à la recherche de son cramique ! Ouais ! Après trente petites minutes de marche sur la pente qui menait à ma cabane de paysanne, j’étais bien prête à me reconvertir en cosmopolite.
Mais, exactement au moment où je pris cette grande décision, je passais devant une petite chapelle et décidai d’aller admirer son décor intérieur.
Bien sûr que le petit bossu obligatoire dans chaque roman d’apprentissage et qui m’ouvrait la porte s’appelait Glen-Glen. Tout le monde le connaissait et dirent tous « Ah, Glen-Glen, c’est un saint ! » Mais puisque je n’avais pas de monnaie sur moi (eh oh, le cramique, c’est pas donné !) pour lui faire un pourboire, il laissa claquer la grosse portière lourde dans mon gentil petit dos, et la douleur que cela provoqua aux fesses me fit crier très fort.
Heureusement, les trois vieilles dames qui y faisaient leur culte étaient toutes des sourdes, sinon, j’aurais eu encore des ennuis, mais là, devant l’autel, je fus tellement éblouie par une vision que je faillis laisser tomber mon cramique…eh oui, sieurs-dames, l’homme qui s’y trouvait en soutane était superbe…grand, beau, brun, barbu, des yeux noirs qui brillaient... Il sentait l’encens et le sacré. Et il s’appelait Louis…
Bon, je vous laisse deviner ce qui se passait après ce coup de foudre passionnel, mais il suffit de vous dire que Glen-Glen le bossu chassait les sourdes, peut-être parce que je trouvai, par tout hasard, encore un billet ou deux dans ma poche, et je pus faire ma confession en privé.
Malheureusement, tout n’est pas bien qui finit bien (et puis, non, c’est pas fini, on en a encore trois samedis avant la fin de ma saga, hein ?).
Hélas, oui, le lendemain, je me réveillai à la vérité…que ma nouvelle dévotion avait vendu la chapelle et fui aux Seychelles, mais pas avant de vider mon compte bancaire aussi !
Je sus aussi, grâce à son complice, le saint Glen-Glen, que ce n’était même pas un curé !
Non, hein ?
Voyez-vous, ce voyou de protestant, Louis, était - eh oui - un Pasteur et, tout comme son homonyme, c'était un adepte de la piqûre...pécuniaire.
27.7.19
Romane d'aprentissage : Épisode sixtus (comme le pape)
Eh non, ce scandale luxembelgeois n’était pas la fin de mon saint supplice amoureux.
J’avoue que j’avais du mal à me débarrasser du bossu Glen-Glen, qui aimait visiter les églises à travers l’Europe, mais les pièces qu’on nous jeta sur chaque parvis m’aidèrent à vite rétablir mon indépendance financière.
J’étais bien son Esmeralda, je lui payais à boire, nous étions contents…bon, moi, j’étais quasi-contente jusqu’au jour où Glen-Glen m’abandonna et s’enfuit avec un gnome qui s’appelait Mon. Ce gnome Mon, qui aimait l’astronomie, était un pilier de sa communauté.
Bref (c'est le cas de le dire), je vis la lumière.
Je savais qu’ils ne se feraient pas prier, Glen-Glen et sa stupide Rosslyn qui descendèrent en ce moment-là au Méridien.
- Arrête ton cinéma ! me crièrent-ils avant de se sauver à Houbois (voui, « Hollywood » en v.o.)
- Merde ! leur répondai-je.
Alors, grâce à moi et mon souhait, ils vécurent heureux à tout jamais.
Et moi ?
Ben moi, j’ai encore deux épisodes à vous raconter, moi, votre Romane d’été.
Je garde la poire pour la fin, quoi.
***
Post-scriptum : Oui, c’est un peu court cette semaine, en raison de fêtes.
Normal.
J’assume.
26.7.19
Romane d'apprentissage : Épisode sept (in stone)
Non, ce n’est pas chaque femme qui peut vivre une telle vie : veuve d’un artiste et d’un restaurateur, chapelière et star, amante d’un faux-curé et d’un vrai-bossu ! Et tout cela dans l’espace de six semaines…
…normal alors que je cherche un peu de répit en faisant des études.
Je m’inscris alors au programme docte et oral à l’Université des Sciences métaphysiques en Californie sur le campus à Dubrovnik, Pas-en-Californie.
Là-bas, mon prof préféré, un grand Irlandais qui s’appelait Phil O’Saufy était un amour.
Après tout, c’est quoi la philosophie sinon l’amour du savoir, comme disait ma tante Kafère ?
Et qu’est-ce qu’il savait ! Ce fut bien mon Phil qui m’apprit la magie. Voyez-vous, ce n’était pas sorcier.
Je publiai plusieurs sortilèges aussi (disponibles pour 25 euros chacun chez Amazone e-bouquins), dont je vous livre un extrait gratos icitte :
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Oui, je sais, impressionnant, n'est-ce pas ? Et ça se prononce exactement comme c'est écrit. Je vous en prie.
Vous n'allez pas le croire, peut-être, mais avant la fin de mon cursus, je sus mettre la tête d’un enfant au milieu d’un mur, en murmurant !
Malheureusement, j’eus mes diplômes seulement avec mention assez bien, parce que je ne pus jamais remplacer cette stupide tête en plâtre avec la tête de l’enfant vivant. Je dis à mon comité que cela ne fut pas mon intention, mais ils choisirent méchamment de ne pas me croire. Est-ce de ma faute qu'ils sont tous maintenant des crapauds ?
Bon, à la semaine prochaine pour la fin scintillante de ma saga estivale.
Oscula magna acadabracantim,
Romane.
1D’Aprentissage, Romane. Sortilèges qui marchent super bien. Université de Métaphysique à Dubrovnik, 2019. eBooks en vente (Amazone).
25.7.19
24.7.19
23.7.19
22.7.19
ceci de chez moi hier, la vie est belle...
les lis sauvages sont fleuris
au bord de mon petit étang
les lis sauvages sont fleuris
tous les oiseaux du monde
ne sont point surpris…