Image de Wikimedia Commons, gravure de Molly Pitcher |
On n'en parle pas souvent, de ces femmes qui restent à l'arrière-plan, celles qui lavent, et pansent, et apportent de l'eau quand ceux à la une ont soif. On leur laissera charger les canons, mais ce ne seront jamais elles qui gagnent la bataille. Les médailles seront pour des autres. Après la guerre, elles ne seront jamais les vraies amies, celles auxquels on offre des cadeaux, jamais de vraies amantes qu'on recouvre de diamants. Elles ne seront jamais qu'une arrière-pensée ci ou là, juste des oiseaux qu'on daigne arroser de miettes lorsqu'on a bien dîné. Tôt ou tard, elles repartiront encore anonymes, dans la poussière, mourantes elles-mêmes de soif.
Une cantinière qui meurt de soif, c'est le comble de l'ironie !
RépondreSupprimerEt de la réalité, même figurément.
RépondreSupprimerAutrement dit, ce sont les gentils qui ont le plus besoin de gentillesse... ;-)