OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

3.2.08

Larmes, larmes oisives

Ma traduction imparfaite du poème par Tennyson : Tears, Idle Tears

Larmes, larmes oisives, je ne connais pas leur sens
Larmes du fond d’un désespoir divin
Remontent dans le cœur et s’assemblent dans les yeux,
En regardant les champs d’automne heureux
Et pensant aux jours qui ne sont plus.

Frais comme le premier rayon qui scintille sur une voile
Qui nous ramène nos amis des enfers,
Triste comme le dernier qui rougit sur l’un
Qui sombre avec tous ce que nous aimons sous la verge ;
Si triste, si frais, les jours qui ne sont plus.

Ah, triste et étrange comme dans les aubes de l’été sombre
Les premières pipées des oiseaux à demi réveillés
Aux oreilles mourantes, lorsqu’envers les yeux mourants
Le seuil se transforme lentement en carré luisant ;
Si tristes, si étranges, les jours qui ne sont plus.

Aussi chers que les baisers dont on se rappelle après la mort
Et doux comme ceux feints par caprice sans espoir
Sur des lèvres qui appartiennent à autrui ; profond comme l’amour,
Profond comme le premier amour, et fous de tous regrets ;
O mort vivante, les jours qui ne sont plus.

1 commentaire:

  1. Anonyme3:27 PM

    Tu as écrit :... ce que nous aimons sous la verge...

    Comme la strophe parle de voile, est-ce qu'il ne s'agit pas plutôt de vergue ?

    Bonne nuit !

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