OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

22.4.06

Neruda # 89

[ma traduction]

Quand je mourrai, je voudrai tes mains sur mes yeux :
je veux que la lumière et le blé de tes mains aimées
passent encore une fois sur moi leur fraîcheur :
ressentir la douceur qui a changé mon destin.

Je veux que toi tu vives pendant que moi je dors,
j'attendrai que tu respires l'arôme de la mer
que nous aimons ensemble
et que tu continues à marcher dans le sable où nous marchions.

Je veux que ce que j'aime continue à vivre
et toi que j'ai aimée et chantée plus que toute autre chose,
pour cela, que tu restes fleurissante, fleurie,

pour que tu atteignes tout ce que mon amour t'ordonne,
pour que mon ombre paraisse sur tes cheveux,
pour que, ainsi, se connaisse la raison de ma chanson.

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