OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

15.12.05

Néruda # 94

[Ma traduction]

Si je meurs, survis à moi avec tant de force pure
Que tu attendras la furie livide et froide.
Du sud jusqu'au sud se leveront tes yeux indélibles,
De terre en terre résonnera ta bouche de guitare.

Je ne voudrais pas que ton rire ou tes pas vacillent.
Je ne voudrais pas que mon testament de joie se meure.
N'appelle pas mon coeur, je suis absente.
On vit dans mon absence comme on vit dans une maison.

C'est une maison tellement grande, l'absence,
Que tu passeras en elle à travers les murs
Et tu pendras les carreaux dans l'air.

C'est une maison tellement transparente, l'absence,
Que moi, sans vie, te verrai vivre,
Et si tu souffres, mon amour, je mourrai encore.

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