OUATE ET VERRE
OUATE ET VERRE
24.12.05
Les traces
Ce n'était que le vague souvenir d'un homme qui s'était transformé de sa chair et ses os en squelette moribond.
-- Je souffre, me fit-il.
-- Raconte. Je te tiendrai tout près s'il le faut.
-- Non, je souffre.
-- M'en fiche. Viens.
-- Non.
Et le dommage qu'il faisait, ce squelette, avec ses os qu'il trainait partout, qui laissaient des traces sur mes os à moi.
-- Je souffre, lui répondis-je.
-- Vraiment ? M'en fiche.
-- Non, je souffre. Vraiment.
-- Ne me touche plus, ne me parle plus. Je te défends de prononcer mon nom.
-- Pardon ?
Et le dommage qu'il faisait, ce squelette, qui m'en voulait mes courbes, ma peau, ma douceur qu'il ne supportait pas.
-- On souffre, nous nous dîmes.
-- C'est le cas de le dire, simple constat.
-- Non, mais oui, mais non.
-- On s'en fiche.
-- C'est le cas de le dire.
Et le dommage qu'il faisait, ce squelette, j'en porte toujours les traces.
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