mon film !

la veille de la veille, c'est l'avant-vieillie ?

la vieille
de la veille
dans une ville
veillait
sur les veilles
de la ville
et les vieux
tous pieux
ont crié aux cieux :

Hé, la veille de la vieille :
c'est honteux !

pour les drôles d'oiseaux qui ne savent pas se taire

dit l'oiseau
à l'autre :
ferme ton bec !

Noël dans le Colorado, quelle bonne idée !!

de retour

quand la valise est encore vide
et le linge est tout propre et rangé
et ton sac à main est vidé
de tickets
et d'argent
tu sais bien que tu es enfin
de retour

C'est Jack qui m'a emmenée

Mais Cliff le Bouc qui m'a ramenée.  Je n'ai pas photographié Cliff.

silent night

je hais Noël

grâce-matinée

à partir de désormais
on l'écrira ainsi
car
elle a maigri

je bouche les trous de décembre

avis aux rats :

vous ne sortirez pas

sauf par la porte

ou la poubelle

ou

si vous voulez bien

emprunter l'escalier

en flammes

la politique des typographes

la politique des typographes
est toujours ponctuelle

la plupart du temps
à gauche
moins souvent
à droite
et parfois
centriste

mais assez rarement
justifiée

L'hiver viendra, les gars, l'hiver viendra

cabernet sauvignon

après tout
c'est le vin
décembre

en cas de sinistre

help !

je

me

suis

rendu

compte

ce

matin

que

quelqu'un

a

kidnapé

le

18

décembre

! ! !

! !

!

rectifouillication

coiffeur-poète

la poésie,
c'est comme les cheveux

parfois, c'est raide,
parfois bouclé,
parfois gris
et parfois clairsemé
lisse ou frisé
brillant ou terne

parfois on en retrouve
dans la bouche
et parfois dans les yeux

chevalerie

le jour où il n'y avait personne

pour garder l'étable

les cheveux sont partis

en courant, chantant

leurs sabots dansant

sur tous les chemins

qui allaient directement

aux prés

et les juments et les étalons

ont joué

toute la journée,

jusqu'au crépéscule

quand ils savaient

qu'il valait mieux rentrer

à la paille et aux avoines

car le monde est cruel

pour les chevaux qui

ne connaissent pas leur place

plus tard,

le palefrenier nerveux

n'osait plus regarder autour de lui :

l'étable vibrait des bêtes heureuses

qui hénissaient dans leur sommeil

décembre est inexorable

décembre est formel :
nous finirons l'année
sous sa surveillance

pas question de sauter
les fêtes et les obligations

décembre est formel :
on s'en sortira, mais seulement
après les souffrances

snif

un mouchoir
est mou
il mouche
sans choir

pragmatisme

toute l'année
j'ai été sage
je n'aurai pas
de charbon
dans mon soulier
tout simplement
parce que
je n'ai pas
fait de bêtises
et aussi parce que
j'ai jeté
mes souliers

feng shui noël

je me chante

pas bêtes

même les arraignées discrètes
laissent parfois une toile
en passant

erreur de communication

c'était sa grimace de colère
qui transformait sa tête
en tête de mort
et je me suis sauvée
sans un regard
en arrière

ça fiche des boules

ma journée mémorable

n'a rien à voir avec les perles

joyeuse st-nicholas

je suis chocolat

(ne fût-ce chocolate)

merci pour

tien

ton

randonnée

Celle qui se promène dans les parages d'automne

Sur son chemin feuilleté et craquelant

Arrivera à l'autre bout au réveil du printemps

Face au défi d'un hiver qui gloutonne.

celle qui est venue me saluer sur ma route

comblons

est-ce trop tôt
ce jamais trop tard
ce jamais trop beau
ce jamais trop laid

est-ce obscène
de mettre sur scène
un jamais trop bête
un jamais trop net

est-ce demain
ou même aujourd'hui
qu'on dira d'accord
qu'on dira ah oui

est-ce trop laid
ce jamais trop chic
et voilà le hic
du jamais-jamais

comptines pour les malcontentes

St Nicolas
était un las
un las lascif
et abrasif
il est passé
avec son sac
et a volé
mon soulier,
tac !

les cadeaux faits par les femmes

un sourire
un regard
un reflet dans les yeux

la courbe d'une hanche
la caresse d'une main

une peau contre une peau
une chaleur corporelle
une complicité

la mélodie d'une voix
aux accents amicaux

toujours rien

toujours rien
laisse de la place
pour des idées :

des flocons
de la tempête
toutes seules
ne font pas
grand effet

les étoiles, le matin

gardiennes
de l'avant-aube
leur nourisson

génie, quand tu nous tiens

Je crois que les féministes auraient dû présenter l'écriture exclusive - avec les points médians - comme de simples paires de mamelons. Comme ça, les hommes les auraient tout de suit embrassés. Oui, certains ne sauraient pas toujours quoi faire avec, mais peut-être seraient-ils moins effarouchés.  Ou pas. - joye

propositions

prisons les prisons
et barrons les larrons
et coupons la tête
aux anchois, peut-être

parmi les explications habituelles

ce n'est pas
la fatigue
qui me fait larmoyer
ce sont
mes paupières
papier de verre

vendredi noir

les lettres sur  mon écran
les rayures sur mon peignoir
quelques cadres sur le mur

à part ça
il n'y en a pas
pas de noir
dans mon
vendredi

prévisible

inclusive

c'est exclusif au masculin

de quoi ont-ils peur, ces souslecoupolistes ?

attention : une raison peut en cacher une autre

ce n'est guère possible ! ou si ?

yawn

mépris

il se dit mécène
ce cretin,
ce minus en protplasme
mécène de quoi
de mes deux

dépourvue

me coucherai encore

sans

musique des tropiques

sans le sol
que fais-je
l'ami doré

armistice

novembre, c'est les laines
et la pluie froide
et le soleil qui s'absente
comme un amoureux infidèle

novembre, c'est les arbres
en déshabillé,
des perles laissées par les brûmes
aux bouts des branches

novembre, c'est les feuilles
abattues, mortes sur les collines
commes des soldats lointains
d'autrefois

en-cas

certains disent que le ciel tombe
pendant que d'autres disent
que la terre se relève

peu importe
si les gens entre les deux
s'écrasent comme le beurre
dans un sandwich avané

retro-rattrape

je revisite octobre
ce fut un mois
de travail par moi
de voyage et de visite
des loisirs et du boulot
parmi les feuilles
qui se sont coloriées
écarlates et jaunes
avant de se laisser emporter
par le vent

great expectations

la loyauté
l'honnêteté
la compassion
le courage
la générosité
et une présence

devant et contre
tout

le vin neuf

le vin neuf
c'est
la maljolais

all-call

la famille, c'est comme l'absinthe :
si l'on prend de petites gorgées
c'est encore buvable

encore 26 pensées à creuser

majeure et vaccinée
pour une cause mineure
je prends ma pelle
et je me mets au boulot

qui sait ce que je trouverai :

un diamant parmi le charbon
ou le charbon autour d'un diamant

mois d'abandon

pauvre octobre

toujours quasi-orphelin

sur le mi-seuil

bédée

suis partie
en safari
pour chercher
des entrées
suis revenue
le 10 octobre
sans rimes
tintin
(ten-ten)

voyons, voyons

voyons, voyons
que faisais-je
le 9 octobre

je ne sais plus

cette journée-là
est à toujours
oubliée

et cachée
dans les brûmes

même cette borne
commemorative
est faussée

j'm'répète, sans doute, mais tant pis...

si je mettais des calomnies
si je les enterrais ici
en octobre
est-ce qu'on y répondrait ?

mesdames et messieurs
faites vos jeux

seven, comme eleven

aux jeux des craps
je serai la table
lisse et verte
et feutrée

et tu seras les dés
cubés et sculptés
dans l'ivoire
ou l'ivraie

y'adore

ça fait mal

mélodromadaire

les sanglots longs des violons
font fuire les archets
avec des galops

ce que j'ai fait de mon octobre

j'ai passé le mois d'octobre
à transcrire les lettres que
mon regretté beau-père a écrites
lors de son service militaire
pendant la guerre

pendant quatre ans, je voyageais
avec lui dans les montagnes du Colorado,
et dans les vastes étendues du Texas,
avant de repartir vers l'Italie

c'est pour cela que j'ai dû abandonner
les silences du présent :
pour mieux suivre la mélodie de
sa voix de jeune homme inconnu

le toutou qui va à l'attrape

le toutou qui va à l'attrape m'ennuie
j'aimerais le voir se défendre
en mordant la cheville de celle qui se croit
sa maîtresse

questions existientielles et linguistiques n° 1

qui pousse la poussière ?

sabot-âge

taper

taper
c'est saper
les sapristis
et
saper
c'est taper
sur les
tapisseries
gare à la dame
à la licorne

truffer septembre

des mots
qui resteront
cachés sous
des feuilles
et des feuilles
et des feuilles

charité politique

oui, tu as tout donné
oui, tu as sacrifié
oui, tu m'as offert
tout ce que tu avais
mais
qu'est-ce que tu as fait
pour moi récemment

n'as-tu pas un dernier sou
une dernière croûte
une dernière veine à saigner

le 26 septembre, j'étais en route

ce jour est déjà loin, il n'a pas laissé de mot d'adieu
juste quelques traces noires sur une case de calendrier

25, 26, 27, 30

un code secret
un pin
un signal au foot
un essai de cambrioleur

ou juste des trous
dans le grand
schéma

vivre sa vie

vivre sa vie
sans agrément

est-ce plus douleureux
pour l'incapable
ou pour le coupable ?

lieu-dit

où est la garderie
des dents contre moi
et celle des
chiots de ta chienne

là,
entre tes oreilles

sans faire du bruit

sans faire du bruit
la vie
s'en va
comme une amie
qui a perdu ton adresse
dans le gouffre
de son sac Fendi

brouillard matutinal

quand l'image du dehors
est celle du dedans
le matin
avant le café

le 21

le 21
me fait toujours penser
aux casinos

dans l'air bleu des clops
les vieilles bijoutées
en jogging catalogue

qui laissent aux roues
de fortune
un dernier cri
pour protester leur
innocence
moisie

L'îvre raison

perplexe

à quoi sert

l'impolitesse ?

à faire résonner une fausse note ?

à faire briller un caillou terne ?

à couper du mauvais côté du couteau ?

ou simplement

à combler un vide personnel ?

pragmatique

on garde une poire
pour la soif
mais
on en conserve plusieurs en bocaux
pour l'hiver

on garde ses mots

on garde ses mots
jalousement
on ne sait jamais
quand ils seront en manque

alors, on les garde,
on ne les sort pas
on les cache
dans sa poitrine

pas près du coeur
quand on n'en a
pas

à la mi-septembre

c'est l'attente

citation

« Une seule joie et le monde vaut encore la peine. » - Jean Giono, Que ma joie demeure

tchin

l'été refuse de s'en aller

bravo, l'été !

à ta santé !

kayak

ma première fois dedans

je ne voulais pas le quitter

one-sun show

le soleil hier soir

spéctaculaire

devant la fenêtre de la chambre

en haut chez moi

t'as vu l'heure ?

non, mais je l'ai sentie

environs

une miette peut être l'univers entier

pour une puce

dernier testament

j'ai enfin fait le mien

comme une grande

il doit y avoir un mot

l'amertumescence

c'est la rancune

qui grossit

parce qu'on la nourrit

avec

du fiel

je n'ai pas peur de la mort

je n'ai pas peur de la mort
je n'ai jamais eu de problème
à dire au revoir

et je ne dirai jamais
adieu

énigme philosophique

pourquoi

est-ce qu'une personne qui souffre de la paresse

serait une paresseuse ?

pourquoi pas

une paressite

?

La fête du travail tazunien

beuh non, on ne travaille pas, quelle idée !!

walter becker n'est plus

et ça m'attriste

même si les colibris et les hirondelles s'en vont

ce n'est pas la fin des haricots

septembre, bonjour

Adieu à l'août

Au revoir ! C'était sympa d'être venu. L'éclipse était spectaculaire, ainsi que les haricots, les tomates, et les citrouilles. Merci aussi pour la pluie et le beau temps. Et la non-rentrée pour la première fois depuis quarante ans, jamais je ne l'oublierai. Au revoir, août.

Et merci.

hommage au givre

à qui sont ces bois

je crois le savoir

vers l'automne

tout en pédalant

où nous allons, joyeux,

sans soucis aucuns

exclue

par ceux
qui se croient
spirituels

serai-je
plus triste
pour eux

ou
pour moi

c'est du sérieux

le baudet
ne joue jamais
avec son son

gencives défensives

l'entrecôte

croustillante

fait gémir

les édentés

soupirs

y en a
qui s'inquiètent trop
de leur biftek

m'ont posé un lapin

c'était vache

béquilles

avec des béquilles
on ne marche pas seul

traduttore traditore

je lis, je traduis
je persiste et signe
l'avenir d'un individu
reste entre mes dix doigts

c'est drôle ce genre de pouvoir
méconnu pour les monolingues

je lis, je traduis
je persiste et signe

j'ai vu

de mes propres yeux

ça recommence

comme une réunion de famille
où c'est à moi de poser toutes les questions

astuce du jour

je n'en ai pas

j'ai beau chercher

mais en vingt

lumières

y a des moments où l'obscurité sert

à nous cacher d'un soleil trop brûlant

afin qu'on dorme tranquille,

par exemple, mais

y a des moments où l'obscurité serre

un peu trop étroitement

afin qu'on s'avoue

vaincu

qu'ils mangent de la brioche

qu'ils mangent de la brioche
cela comblera le vide qu'ils portent encore
le manque d'oeufs et du beurre

on distribuera les miettes aux moineaux
qui ne sont pas aussi bien représentés
aux réseaux sociaux

tout en gloussant après
qu'ils ne semblaient pas
suffisamment reconnaissants

le soleil prépare son show pour le 21

sez who

on dit que c'est le seize août...sez who ?

c'est le buzz

le kazoo de kinzou
fait tout-tou-tou-tout

le cas de T.E. Lawrence

le quatorze, où,
au Qa'tar

il souffrait d'un
vilain catarrhe

oui, mon amou

oui,

mon amou
mon bijou
mon trèzou

douzou

wala

qui

est

ré- pa- ra- tion- né

onzou

mais on est le douzou

chut

reviens, reviens, radieuse

reviens, ô nuit,
mystérieu-eu-eu-eu-eu-eu-eu-se

Mon chiot grandit

C'est un ado maintenant. Il ne va pas tarder à demander les clés de la ouah-ture.

recette

le huit-huit
vient du
quatre-quarts
fait avec
la mauvaise fois

nuit blanche, matinée coloriée

comment veut-on que je dorme
quand il y a toutes les lumières
dans la nuit
et toutes les couleurs dans le noir
tout autours

j'ai tendu ma tasse d'émail
et l'a frappée contre
les barreaux

cela m'a fait
une grosse
Nachtmuzik

bienvenue, malvenue

si tu veux entrer
où vivent mon coeur
et ma tête
il va falloir que tu laisses
tes mots haineux
au dehors
sur la paillasson

mesquinerie

les gens qu'on invite
et qui n'invitent jamais à leur tour
et surtout ceux
qui ne savent pas dire merci

la femme qui ne manque
jamais l'occasion de te dire
que tu as du rouge à lèvres
sur tes dents

l'homme qui n'oublie pas
de te dire que tu vieillis
ou que tu grossis

la mesquinerie :
le phénomène qui transforme
les gens en moustiques

parmi les expressions que j'aime bien en français

« ça me fout mal »

le 3 déjà

sans que l'on lui accorde
la permission
le temps avale sa soupe
et quitte la table
comme un ado qui est en retard
pour aller jouer
au Gameboy
avec ses potes

fraîcheur d'où ?

ben ici
en août

j'entends les loups qui hurlent sur l'horizon

août !

août, août, août !

aoûûûûût !!!

juillet

juillet,
sec mais chaleureux,
s'en va

août
nous guette
derrière la porte
en attendant
sa chance

dimanche, Dieu se repose

Prière de ne pas le réveiller.

difficile

difficile de regarder un tracteur
sans penser à mon papa
et mon beau-père

parfois un échec...

...est une réussite

leçon d'anglais du jour

répétez après moi :

Cheeto is a fat, pathetic fuck.

(tchi-TO ihz é faht pa-THEH-tihk foeuk)

quoi de neuf ?

Aucun commentaire...

l'inflation

le kilo n'est plus

ce qu'il était

(je l'ai lu 

dans une livre)

défilé

demain,
c'est le grand défilé

mais demain
n'est pas la veille

alors,
comment ferai-je

pour louer
un éléphant ?

la princesse des ursins

je lis le compte-rendu
enfin, un roman
basé
sur ses lettres

et je me dis
que le monde
n'a pas trop
changé

il est encore chargé
de menteurs

et de
manipulateurs

blackjack + 1

et plus
si affinités

le sommeil

le sommeil

m'a échappé

je l'ai poursuivi

jusqu'à l'aube

sous cet arbre

quatre par quatre

un par un
ils défilent aux baptêmes
du nouvel an

deux par deux
ils défilent aux fiançailles
verdâtres du printemps

trois par trois
ils se reposent sous le solstice
et puis

quatre par quatre
ils défilent aux obsèques
prématurées de l'automne

cinq par cinq
ils défilent malgré
l'indécence de filer
cinq par cinq
vers l'arrivée
de l'hiver

si le 19 manquait définitivement

si le 19 manquait définitivement,
j'appellerais les flics
je ferais des affiches
As-tu vu ce jour ?
je passerais à la télé
pour prier son ravisseur
de me le rendre

si le 19 manquait définitivement
je payerais la rançon

lorsque tu entends

lorsque tu entends
encore

entends-tu
en cor
ou
en corps
ou

encore, encore, encore

mois-même

qu'est-ce que j'ouïe ?

yay ?

dix jours sans, et un jour avec

pour réviser :

des obsèques
réunion familiale
réunion amicale

en sandwich avec
des heures et des heures
et des heures
au volant

pickles

prenez un cornichon

versez de l'aneth

sur sa tête :

quand il sera vieux

dites-lui

qu'il va prendre sa retraite

sur un hamburger

bleu blanc rouge

son t-shirt bleu
était blanc
avant de passer
chez le teinturier
qui saignait rouge
des yeux

c'était l'anniversaire de ma cousine

c'était l'anniversaire de ma cousine,
celle qui dit vivre son rêve
mais je trouve difficile de croire
qu'on rêverait de vivre cette vie-là

creuse
et votant
républicain

à l'hosto

à l'hosto
il n'y a pas
de spéctateurs

les gradins sont vides

personne n'est là
pour applaudir
les joueurs

ni pour jeter leurs popcorns
quand ils sont fatigués
et veulent rentrer

lapsus

lapsus souchon
serait le nom
d'un thé
au citron
bu d'une grosse bouteille
marron

une que tu avais
quand tu étais
enfant

le dix

le dix
ne s'écrit pas
comme
l'indice

si la pluie revenait

si la pluie revenait
tout le monde promettrait
de ne plus la critiquer
et de lui serrer la main
et de l'inviter s'asseoir

si la pluie revenait
tout serait pardonné

promis, juré
craché sèchement dans l'air

qu'est-ce qui est plus impoli

demander des excuses
ou refuser de s'excuser

?

monsieur et madame pidou ont un fils

il s'appelle poupou

et puis la pluie

et puis la pluie

est arrivée, rivée

sur les plaines pleines

la jetée

prenez du bois
et de l'eau

mettez le bois
sur l'eau

fixez les poteaux
dans l'eau

et voilà
ça en jette

merci

Bonne fête nationale à vous aussi !

no good deed goes unpunished

pas la peine

de ramener

la migraine,

amen, eh ?

marchand de sirop

gluant

Von Dusseldorf, mit Liebe

Waouh, déjà le Tour de France ?

Depuis l'Allemagne ?

Bien.

Ricains à l'appel.

On fait le douze.

BRAVO, Phinney Taylor,

et aussi à ton lunetier

sauvage.

énigma pour la fin de j'ouin

que font les maniaques
qui manient yaks
quand les yaks nient
le maniement

deviennent-ils manioques
ou simplement maniques
sans eau

cruella mcduck

je te salue en passant

bête comme mes deux pieds

et ça marche

un otra idea

Voy a escribir en español.

No importa el idioma cuando hablas a una pared.

laver les carreaux

laver les carreaux

si hauts

t

u

y

a

u

nausées et tremblements

pas encore compris pourquoi 
il faut adorer un être 
qui ne sait pas pardonner la faute
que lui-même t'aurait donnée 
la possibilité de faire

c'est l'action d'un malade
et les malades
sont à plaindre

pas à louer

douceurs et tremblements

quarante ans
d'amitié
c'est quelque chose

poupées et tremblements

ma Chatty-Cathy
me parlait
quand je tirais la corde
dans son cou

certains gens
en auraient-ils
besoin
du même ?

vapeur et tremblements

la nouvelle cocotte-minute
est performante
cot-cot-cot-cot
conserves

campeurs et tremblements

je veux une larme

auto-stoppeurs et tremblements

je ne sais pas
sont-ils tous des monstres
tels qu'on les voit
au ciné

ou sont-ils
tout simplement
les gens
qui demandent
un coup de pouce ?

le mal existe

le mal existe partout
pas seulement au pays si lointain
qu'on les trouve imaginaires

le mal existe
dans la petitesse d'émotions
dans la mesquinerie
dans le snobisme

le mal existe
dans la négligeance
des gens
qui souffrent

qui ont le coeur
qui bat
tout à fait
comme le tien

pas trop de temps

pas trop de temps
pour les dieux qui
se font prier

ou qui demandent
des sacrifices

pas trop de temps
pour la superstition
qui veut
qu'on loue
quelqu'un d'irrationnel
par peur
qu'il te jette
au feu éternel

pour reformuler MLK

quand 

il y a

l'injustice 

quelque part

cela menace

la justice 

partout

néo fait de logisme

parfois les bêtises
sont sages

on devrait les appeler
sagises

on me disait

on me disait
qu'on aimait
ma petite musique

ils seraient sans doute
surpris de savoir
qu'elle est devenue
vraiment miniscule
maintenant

hortho

un jardin est tellement personnel

qu'on devrait l'écrire

j'ardin

new york

je me souviens de new york

pendant que je marchais dans ses rues
je revoyais des films, des feuilletons
j'entendais la musique, et pas seulement Sinatra

et je me suis rendu compte :

j'avais toujours connu
cette ville

sept jours, sept minutes

si l'on prenait une minute
pour chaque jour de sa vie
certains vivraient
quelques secondes

l'heureux nonagénaire
n'aurait que
47 304 000 minutes
pour vivre
sa vie

si l'on t'avait dit ça
au début
t'y serais-tu
engagé

a, i, é, o, u

mettrai pas le holà

car je suis au lit

café au lait

j'y vais molo

ça reste résolu

et parfois on n'a tout simplement pas envie

parfois "on" est un con

comme on dit

parfois on a tout simplement envie de danser

régime cellulaire

je ne sais pas ce qu'ont fait mes cellules pour qu'on les mette en isolation
mais je suis sûre qu'elles sont pénitentes

irrécupérable

flinguons les bêtes
qui ont la rage
n'attendons pas
de les noyer
et nous avec

oh six, oh six, one-seven

qu'est-ce que tu nous apporteras

oh six, oh six, one-seven

encore un jour rempli de joie ?

oh six, oh six, one-seven

ou sera-t-il encore muet

oh six, oh six, one-seven

de rimes pauvres en farfadet

oh six, oh six, one-seven

alakazoum

n'est pas Tartuffe qui veut
l'hypocrisie est difficile...

prendre un derche
et le fausser
nécessite
beaucoup d'énergie

toutefois
beaucoup de monde
y arrive
comme par magie

et
sans baguette
qui traîne des étoiles

parfois je me demande si c'est un concours...

...pour voir qui peut me blesser le plus.

aphorisme du jour

Pêcher dans le désert sert au moins à te faire un chapeau sur le euh.

Le sauvignon blanc

...est mon raisin d'être.

alertez les médias

quelqu'un aurait kidnapé le premier juin

NASA

Se retrouver dans les bras d'une amie qu'on n'a pas revue depuis le siècle dernier, c'est voyager dans le temps et l'espace.

morphologie logique

Si mira veut dire regarde en espagnol, miraculeux doit alors vouloir dire regarde les culeux.

fardeau

certains portent leur intelligence
comme un caillou
dans leur soulier

pour d'autres
elle ressemble à un joug

mais les plus coriaces
se l'épinglent
entre les yeux

pas très catholique toussa

Qui peut le plus
Peut le moins
Sauf pour les moines
Qu'on n'a plus.

houille

ce qu'il faut dire en voyant tout le rien

qui déborde le gouffre

Peindre, repeindre, peindre

La peinture de notre amitié s'écaille.
Je la repeindrais en blanc, mais
Les bouts de bois au-dessous
Portent un certain charme incertain.

Lacque

Le vernis est trompeur

Mais il brille.

Maths bilingue

Trop d'e-4
Et ce n'est pas 2

bouché

seulement le nez saurait distinguer
entre l'odeur et le parfum

La famille d'oiseaux qui loge sur ma véranda

maman est de retour
de ses courses
elle reprend sa place
en haut du foyer
et papa
eh bien, papa,
il est assis sur une chaise
et il laisse des crottes
sur le plancher

pour faire de la cour

pour faire de la cour
il faut du temps
de l'énergie
de la bonne volonté
et parfois
de la mauvaise

vide-grenier

snobbée pour la n-ième fois
je devrais en avoir l'habitude
mais me surprendra toujours
ce genre de garcitude

il manquait le dix-neuf

voi-
ci
qui
est
rec-
ti-
fouill-
é

vélodrome

le nez dans le guidon

il y aura du monde sur le toit

chasse-patate dans la pampa

on fera rougir les onze dents

le dernier jour

le dernier jour
j'ai fêté la quarantaine
j'y ai mis le cerise
et beaucoup de chantilly
sur toute une vie
dans la salle de classe

ras ton planning

aplati comme un petit plat

ouate et verre

même avec beaucoup de ouate
le verre peut parfois se briser

sobriquet

un ami d'une amie
m'appelait "cupcake"

un collègue m'appelait
"Voulez-vous"

mon mari m'appelle
"jojo"

je m'appelle
"la chanceuse"

destin

samedi
c'est pour faire
les marchés en plein air

ramener des vivres
qui feront vivre

samedi
c'est pour tondre
la pelouse et chasser
les vieux pissenlits
qui ne voyaient pas
venir leur fin

pari mutuel

même aux bords

du canyon désert

si tu te retrouves

aux bords du gouffre

et tu cries

tu auras

une réponse

surnoise

on ne l'entend pas peut-être,
mais les yeux d'anglophone
voient son bruit

pour les dupes

en manque, mouais,

il se peut que ça passe,

mais nous les autres

nous le voyons

depuis des lustres

illuminants

shampooing

s'il y a plus luxueux qu'un shampooing

je ne sais pas ce que c'est

inopportun

non, rien à dire

j'avais juste envie

de proposer ce mot

comme titre

pour tousseux qui méritent de la bonne zik

vous n'aurez pas ma haine

mais ne votez pas Le Pen !

Avec les 6 mai...

...il  y aurait des embouteillages sur Paris.

cinco de mayo

je ne sais pas
pourquoi on la fête
cette défaite
qui a fait que
tout le monde
par ici
parle espagnol

¡qué lástima!
mijos queridos

business lunch

c'était un quartier chic
et un resto dernier-cri
et puis je crois
qu'il y avait des mojitos

et puis, comme d'habitude,
je riais trop
pour vraiment manger
et puis je crois
qu'il y avait des mojitos

et avant et pendant et après
et puis, les années ont passé
elles, comme nous,
ont fait cul sec

c'était une époque
avant-attentat
les yeux dans le verre vidé
le coeur quelque part aux cieux
suivant des chemins ci et là

et avant et pendant et après
et depuis, il y a eu,
il y avait encore et peut-être toujours
je crois qu'il y avait des mojitos

accident

oui,
la terre
est plate
je le sais
parce que
je viens
de
m'érafler
le tibia
sur
sa table
basse

Cruauté printannière

I got sunshine on a cloudy day

When it's cold outside, I got the month of May

C'est le cas de le dire, 

il faisait 5,6 °C hier

Gla de chez glagla

Gla

l'ordre des jours

pour

fêter

la

fête

de

travail

je

travaille

pour

fêter

la

 fête

des

mères

je 

serai

amère

et 

pour 

fêter 

la 

fête 

des

pères

j'opère

Mauna

ici c'est

le couvent-monastaire

je suis bonne soeur

entourée de mauvais frères

qui se font prier

cold war

le pays a froid au ventre
il s'enrage, mais sans chaleur
il s'agite, mais délibérément

quand l'incendie arrivera
il apportera un nouvel âge
de glace et nous serions tous

figés, solidifiés par le gel
haineux

le destin passant par la fenêtre de ma cuisine

laisse-toi faire

le jour arrivera

que tu le veuilles

ou non

 

generation me

ils ont eu la prétendue génie

(moi, je dis l'outrecuidance)

de se localiser au centre 

de l'univers

leurs poèmes 

m'ont déprimée

depuis quand

est-ce que les jeunes

ne voient plus loin

que le bout de leur 

petit nez retroussé

leurs poèmes

m'ont déprimée

tellement que j'avais

envie de me précipiter

sur le dias, devant ce pauvre micro

et les dénoncer

tout en criant

je vais vous raconter un secret :

it's not all about you

les sons que j'aime

- le reveil-matin des oiseaux d'été

- la pluie frappant à la porte de la fenêtre

- le "moteur" en marche de mon chat

- le cri des palombes grises

- la voix de mon mari quand il prononce mon nom

- le silence absolu de la neige

doggerel

mon chien veut faire du théâtre

là, il joue son "Toutou tristounet"

verbes défectifs

j'observe
tu votes
elle Marine
on s'abstient
nous passons
vous Macron
ils s'Elyséèrent

philo du dimanche

en dépit de sa beauté
une étoile qui chute
ne pourra pas se relever

c'est pour cela que les hommes
ne devraient jamais se mettre
au centre de l'univers

ses pulsions sont trop fortes
et l'univers est négligeant
devant les phénomènes
quotidiens

colère

une curieuse bestiole
qui se reproduit
dans l'esprit
de celle  - ou celui -
qui n'en a pas

je nie ma colère
afin qu'elle s'en aille

ne parlons plus d'elle

snobbons-la

comme font les femmes
qui ne répondent qu'aux hommes

à partir de désormais,
mettons-la au pluriel
pour cacher son genre

qibla

la qibla est inutile quand on est déboussolé

à table

entre quatre z'yeux

trois heures

deux esprits

une expérience

(h)auteur

j'aime ce que tu vends
les fruits de tes pensées
tes primeurs spirituels
tes goûteuses idées
dans ce tout grand marché
en plein air, j'erre
j'aime ce que tu vends
et aussi ce que tu offres, gratuit

au bout du boulot

dans une vie antérieure
j'étais  blanchisseuse
et maintenant
dans cette vie postérieure
deux grands pots de lavande
montent la garde
devant mon garage

ils me souhaitent bon courage
quand je pars le matin
et m'acceuillent gracieusement
le soir quand je rentre
le panier vidé

attitré

remplir les vides, combler les lacunes

mettre un os 
dans une fosse

pour qu'elle ne soit plus un ____

permis

quand j'avais seize ans
et le droit de conduire seule
je roulais dans la nuit
dans ma Satellite bleue
et toute la route devant moi
m'a emmenée loin
de mes seize ans

such a beautiful day

ce jour est trop beau

pour lire des vers

et  encore plus beau

pour ne pas en écrire

ménage

jeter
balayer
aspirer
faire la poussière

regarder 
une dernière fois
le passé

avant de faire 
de la place pour
l'avenir

C'est cool

J'ai autant de réponses
Quand je ne dis rien
Que quand je dis quelque chose

On appelle ça
Une résussite totale

conseils

il ne faut pas permettre 

aux autres de te définir

ni par leurs mots

ni par leurs silences
ni par leurs gifles
ni par leurs caresses
il ne faut pas permettre
aux autres de te définir
ça, c'est ton devoir
à toi

Aesthétique

est-ce blessant
de dire
« tu m'as manqué  »
à celui
qui n'a pas été
absent ?

Y a vraiment rien à faire

Oubli

de la veille de mon mariage
je n'ai aucun souvenir

oublie-t-on toujours
les derniers moments
avant un jour de chance ?

Minute, papillon

Oui, je veux changer le monde,

Mais d'abord, je prendrai bien

Encore une tasse de café.

je rentre

je rentre

traînant mes pantoufles

remplies des sables

d'ailleurs

Maman, c'est toi, la plus belle du monde

Chère madame,

Je reste émue par votre portrait en pierre
Mais surtout par votre petit nez
Parfaitement imparfait.

Moi, soussignée,

Admiratrice

Photo prise aux "Cahokia Mounds", World Heritage Site, Illinois

 

Feu le recours

La misogynie vit encore sur l'Internet.

Où est Castor maintenant qu'on a besoin d'elle ?

Coïncidence ?

rataplan et rattrapage
commencent tous deux
par le moment où quelqu'un
rata
au passé simple

le clown

le

clown

se 

regarde

dans 

la 

flaque

d'eau

laissée

par

sa

boutonnière

et

il

y

voit

la 

fleur

aujourdhui, rien

curieux sentiment de liberté
couplé d'une grande dose
de vatefairevoyeurisme

c'est beau un dimanche
vidé de dévis
et de sermons

Ça me plaît beaucoup

le snobisme
l'égoïsme
la drague inepte et publique

la cuisse de Jupiter et tout
qui croit en sortir

et
pendant que j'y suis

le kim chee
aussi
c'est délicieux

Crachat aux yeux

n'est pas morveux
qui veut
ni veuf
ni veule
ni vermine
ni vénin

n'est pas morveux
qui veut

Bad boy

peut-être aujourd'hui
reverra-t-on le soleil
traîner au coin de la rue,
seul, grillant une clope,
comme quelqu'un qui attend
son bus pour aller pointer
au taf, comme un amant
qui t'oublie depuis des mois,
et surtout, nonchalant 
comme se le doivent
les beaux mecs...

et qui, éhonté,
après avoir jeté son mégot
nous regardera droit 
dans les yeux
pour nous dire

« je vous ai bien dit
que je reviendrais »

Limite

Qu'est-ce que tu veux que je dise ?
Hourrah ?
Peux pas.

Qu'est-ce que tu veux que je dise ?
Hip hip ?
Je flippe.

Qu'est-ce que tu veux que je dise
Lorsque c'est toi
La gagnante ?

I can't.

Mi-terme

mardi maussade
le soleil est déjà en vacances

Pour remettre les pendules à l'heure

Si j'avais cessé de vieillir, 

tic tac

Je ne t'aurais pas connu.

tic tac

Si je ne t'avais pas connu, 

tic tac

Je serais morte.

tic tac

Si j'étais morte,

tic tac

J'aurais cessé de vieillir.

tic tac

Si j'avais cessé de vieillir, 

tic tac

Je serais morte.

tic tac

Alors, cadran, non merci !

tic tac

Je choisis de vivre.

tic tac

Je choisis ma vie.

tic tac

tic tac

 tic tac

 

et toc !

XI.

Krankheit

ces poumons font la guerre
contre l'invasion de poussière
les épaules servent des guet-apens
jusqu'au flanc arrière...ça tire !

à la guerre comme à la guerre
la bataille s'arrêtera
le temps d'une guérison
pour la garnison

Masseuse

Yé suis molle comme une cuillérée de beurre blanc.

Snowfield

À l'atelier de peinture, il y a 6.237 mots pour blanc.

Fourrure

d'ici une semaine

c'est les ouacances

de quoi fait hurler 

les loups et les phoques

sans billet

je fais des yeux ronds

aux petites heures plates

pour que les maigres espoirs

profitent d'un gros dodo

heureuse tristesse

chanceuse malchance

bonheur maudit

malheur béni

Une photo de l'année dernière

...avec une citation d'Emerson.

Rimes du sacré

Je pars
En mars

Euh, non, non...

Je parse
En marse

Euh, non, non, non...

J'attends avril
C'sera moins vil

Eum...

Pour parler des choses irlandaises

Lila Harris était ma grand-mère, morte quand mon papa était enfant. La première fois que j'ai vu sa photo, je me suis dit que c'était mon papa en perruque.

Service à l'étage

Petit déj' au lit,

Délit ;

Bain moussant tout chaud,

Repos ;

Ce n'est qu'un jeudi,

Youpi !

Nonnante et un

Pour arriver à un si grand âge, il faut d'abord prendre une nonne pendant qu'elle est en train de nonner et puis se mettre à nonner avec elle. Après tout, dans le mot nonne, il y a d'abord le non.

Alléluia

Le printemps se fait prier.

Il essaie un dernier costume blanc,

Les flocons sur la tête,

Les pieds dans des pantoufles de verre.

Aucun article

pour aller avec

Heure d'été

Une heure de moins
Rançonée pour plus de soleil le soir
C'est une gifle pour le noir
Qui n'est jamais trop loin
Quand même

Eaux harmes, citoyens

Sans les haches aspirées, certains héros seraient des zéros.

Complexe perplexe

Les navets, que disent-ils pour un compère pas bien ?

« Euh, ce navet était un vrai film ! »

 ???

Déception

Le petit pois, sait-il qu'un jour il ne sera pas grand, en dépit des mensonges que lui a racontés Gregor Mendel ?

Legs

La pomme de terre n'a rien d'une pomme,

tout comme le legs qui n'a rien à voir

avec les jambes.

Ratier

Le maïs sur l'épi et mes dents n'ont jamais été amis.

Acide

Elle avait une gueule à manger des citrons.

Piquante et jaune.

Si les bises étaient des fraises...

Si les bises étaient des fraises, on en cueillerait les plus juteuses, on laisserait les vertes, on jeterait des pourris, et on se moquerait de celles qui n'étaient pas bien fraîches.

Voir rouge

La tomate est une pastèque manquée.

Alimentation

L'orange est un pamplemousse qui a mangé trop de carottes.

Je t'ai vu, le soleil

Je t'ai vu, le soleil,

Toi qui essaies

De faufiler vers le nord

Espérant  qu'on t'ignore

Préparant un équinoxe

Sublime

Car rien ne rime

Avec équinoxe

Égo sum

Vrai, je ne suis
     Qu'une petite graine
          Un bout de poussière
               Qui n'est même pas

Au centre de l'univers

Mais même si j'y étais              

On bouge trop vite         

Pour y rester.

28

Deux et huit ont pris leur place 

Dans la queue d'attente.

Deux et huit patientent,

Quand on les voit ensemble

On les prend pour vingt-huit.

Et, grâce à eux, le mois de février

Est presque hors-service !

Où nous mettons les fées en février

Vingt-sept fées

Des fées accomplies

Vingt-sept fées

En fée vrillée

Le printemps commence aujourd'hui

Dans mes cours, à ma fac,

Car vingt-sept fées

En février 

Annoncent déjà le début

De la faim.

xis de vingt - soyons fous

Si le 26 se mettait 

sur la têTE iL 

Deviendrait 9&,  

à peu près, en chIFFRes. 

MaiS 

en lettres, 

le SIX deviendrait XIS 

et 

l'on pourrait gagner au Scrabble avec.

cH.ut.

Vingt-cinq fois

Je lui ai dit
Vingt-cinq fois
Que le silence me fait perdre la tête
Et voilà qu'il me guillotine
Jouraprèsjouraprèsjour

Alors la nuit
N'est pas toi
Ce silence qui me fait perdre la tête
Et voilà qu'il me piétine
Nuitaprèsnuitaprèsnuit

Vingt-quatre, mon amour

Mes vingt-quatre ans :
Célibataire, jeune et jolie,
Prof établie, grande voyageuse, instruite, érudite
Et sans un ride aucun
Était-ce le vin ? (car vingt comme "vin") Le chat ? (car quatre comme "cat")

De quoi attendre les quatre-vingts :
Encore le vin, le chat,
Le professorat (on meurt prof même à la retraite),
Voyages (chaque fois au W.C. sera une expédition, peut-être),
Encore instruite et érudite, bien qu'oublieuse, sans doute
Et avec des rides qui seront les souvenirs
D'une longue vie après vingt-quatre...
 
Si j'ai de la chance. 

Et sinon, tant pis,
J'aurais eu mes vingt-quatre ans
Quand même
Gravés dans l'univers,
Dans le trajet de ma petite étoile.