OUATE ET VERRE
OUATE ET VERRE
26.2.07
24.2.07
Sourire
Chantons avec !
On a toujours le droit, de douter, décevoir, ceux qui sont restés et baisser les bras qu’on levait 100 fois, longtemps même, mais
On a toujours le droit, de pleurer, certains soirs, tenu au secret, quand la vie n’est pas, ce qu’on rêvait là, longtemps même, avant même, de voir
REFRAIN :
Je donne un sourire sans savoir ou ça le mène s’il peut consoler pour qu’il me revienne
Je donne un sourire et soudain on a le même, le temps d’essayer, tout vaut la peine
On a toujours le droit de tomber, de s’asseoir, sans se relever, de se dire pourquoi encore un combat, longtemps même, avant même d’y croire, d’y croire
REFRAIN :
Je donne un sourire sans savoir ou ça le mène s’il peut consoler pour qu’il me revienne
Je donne un sourire et soudain on a le même, le temps d’essayer, tout vaut la peine
Donner un sourire et la terre devient l’Eden, l’Eden
REFRAIN :
Je donne un sourire sans savoir ou ça le mène, s’il peut consoler pour qu’il me revienne
Je donne un sourire et soudain on a le même, le temps d’essayer, tout sourire, la Terre devient l’Eden
21.2.07
Même la vigne
Même la vigne
La plus hardie
A souvent besoin
De soutien...
L'hiver,
Repos,
Oui, mais,
On est déjà passés
Avec la hutte
Et les sécateurs
Et les brûlures
Même la vigne
La plus hardie
A souvent besoin
De soutien...
La plus hardie
A souvent besoin
De soutien...
L'hiver,
Repos,
Oui, mais,
On est déjà passés
Avec la hutte
Et les sécateurs
Et les brûlures
Même la vigne
La plus hardie
A souvent besoin
De soutien...
Ma seule amour -- Charles d'Orléans
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer,
Je n'ay plus riens, à me reconforter,
Qu'un souvenir pour retenir lyesse.
En allegant, par Espoir, ma destresse,
Me couvendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer.
Car mon las cueur, bien garny de tristesse,
S'en est voulu avecques vous aler,
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
Jusques verray vostre belle jeunesse,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse.
Puisqu'il me fault loing de vous demorer,
Je n'ay plus riens, à me reconforter,
Qu'un souvenir pour retenir lyesse.
En allegant, par Espoir, ma destresse,
Me couvendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer.
Car mon las cueur, bien garny de tristesse,
S'en est voulu avecques vous aler,
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
Jusques verray vostre belle jeunesse,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse.
Mon jardin d'hiver
Mon jardin d’hiver
Est loin d’Éden
On y a jeté des pierres.
Il a perdu son loden
Tissé des lierres,
Triste jardin d’hiver !
Triste jardin d’hiver
Ne rêve pas d’épigone,
Il somnole abjectement,
Suspendu dans cette Babylone
Froide où vient hurler le vent
Pauvre jardin d’hiver !
Pauvre jardin d’hiver,
Je m’y cultive, je m’y agrège,
Maudissant l’hiver, j’arrose
Le premier perce-neige
Qui ose…
Est loin d’Éden
On y a jeté des pierres.
Il a perdu son loden
Tissé des lierres,
Triste jardin d’hiver !
Triste jardin d’hiver
Ne rêve pas d’épigone,
Il somnole abjectement,
Suspendu dans cette Babylone
Froide où vient hurler le vent
Pauvre jardin d’hiver !
Pauvre jardin d’hiver,
Je m’y cultive, je m’y agrège,
Maudissant l’hiver, j’arrose
Le premier perce-neige
Qui ose…
16.2.07
14.2.07
12.2.07
11.2.07
Les pavés de Bruxelles
[pour Impromptus, sans savoir s'ils l'accepteront]
Je suis arrivé à Bruxelles depuis quatre jours…
C’était la faute des pavés de Bruxelles. Je compris tout de suite en essayant de traverser la Grand’Place chaussé de ses bottes, une très belle soirée de juin, que les pavés étaient là pour affoler les gens. La peur de fouler une cheville, de trébucher et tomber à plat, de réveiller cette angoisse îvre…
…malheureux et desespéré…
On avait été ensemble à Londres, on écrivait, on s’amusait, on s’aimait comme ce n’est pas possible, comme ce n’est pas permis. Et puis, un beau jour, il me gifla, et je partis, pour aller me réconcilier avec ma Mathilde, celle qui prétendait que mes relations avec lui, cet ange, étaient immorales. Je lui écris…
…que si elle ne venait pas me rejoindre dans les trois jours je me brûlerais la cervelle…
Mais j’aurais pu me jeter d’une de ces fenêtres de la Maison du Pigeon, là, ma pauvre cervelle aurait éclaboussé les jupes des passantes, les bottes des messieurs, les pavés, ces maudits pavés de Bruxelles, aussi durs que lui dans son dernier refus de mon amour.
Alors, j’ai acheté ce matin un révolver au passage des Galeries Saint-Hubert…
Et lorsqu’il me regarda avec ces yeux, ces deux pavés noirs et durs et froids, à Bruxelles, où je titubais d’amour, de folie, de passion…
J’ai cédé à un moment de folie et j’ai tiré sur lui.
Sacrés pavés. Maudits pavés. Pavés de Bruxelles menant à mon enfer. À ma prison. À lui.
Je suis arrivé à Bruxelles depuis quatre jours…
C’était la faute des pavés de Bruxelles. Je compris tout de suite en essayant de traverser la Grand’Place chaussé de ses bottes, une très belle soirée de juin, que les pavés étaient là pour affoler les gens. La peur de fouler une cheville, de trébucher et tomber à plat, de réveiller cette angoisse îvre…
…malheureux et desespéré…
On avait été ensemble à Londres, on écrivait, on s’amusait, on s’aimait comme ce n’est pas possible, comme ce n’est pas permis. Et puis, un beau jour, il me gifla, et je partis, pour aller me réconcilier avec ma Mathilde, celle qui prétendait que mes relations avec lui, cet ange, étaient immorales. Je lui écris…
…que si elle ne venait pas me rejoindre dans les trois jours je me brûlerais la cervelle…
Mais j’aurais pu me jeter d’une de ces fenêtres de la Maison du Pigeon, là, ma pauvre cervelle aurait éclaboussé les jupes des passantes, les bottes des messieurs, les pavés, ces maudits pavés de Bruxelles, aussi durs que lui dans son dernier refus de mon amour.
Alors, j’ai acheté ce matin un révolver au passage des Galeries Saint-Hubert…
Et lorsqu’il me regarda avec ces yeux, ces deux pavés noirs et durs et froids, à Bruxelles, où je titubais d’amour, de folie, de passion…
J’ai cédé à un moment de folie et j’ai tiré sur lui.
Sacrés pavés. Maudits pavés. Pavés de Bruxelles menant à mon enfer. À ma prison. À lui.
10.2.07
Triste plaisir et douleureuse joye
par Alain CHARTIER
Triste plaisir et douloureuse joye,
Aspre doulceur, desconfort ennuieux,
Ris en plorant, souvenir oublieux
M'acompaignent, combien que seul je soye.
Embuchié sont, affin qu'on ne les voye
Dedans mon cueur, en l'ombre de mes yeux.
Triste plaisir et amoureuse joye !
C'est mon trésor, ma part et ma monoye ;
De quoy Dangier est sur moy envieux
Bien le sera s'il me voit avoir mieulx
Quant il a deuil de ce qu'Amour m'envoye.
Triste plaisir et douloureuse joye.
Triste plaisir et douloureuse joye,
Aspre doulceur, desconfort ennuieux,
Ris en plorant, souvenir oublieux
M'acompaignent, combien que seul je soye.
Embuchié sont, affin qu'on ne les voye
Dedans mon cueur, en l'ombre de mes yeux.
Triste plaisir et amoureuse joye !
C'est mon trésor, ma part et ma monoye ;
De quoy Dangier est sur moy envieux
Bien le sera s'il me voit avoir mieulx
Quant il a deuil de ce qu'Amour m'envoye.
Triste plaisir et douloureuse joye.
6.2.07
Rappel bis
Car tu sembles avoir déjà oublié : tu ne peux pas compter sur eux, faudra que tu arrêtes de le penser, idjote.
Je connaissais bien le patron
[pour Impromptus Littéraires]
Mme Henderson n’était pas la pire des maîtresses, mais ses colères intempestives étaient connues et respectées par tous ses esclaves. D’autres avaient déjà appris sous le coup de fouet qu’il fallait faire très attention aux coutures de ses riches robes de soie et aux dentelles de ses jupons.
Moi, j’avais eu plus de chance. Elle m’adressait souvent des paroles dures et insultantes, mais jamais je n’avais appris la leçon du martinet. Ma mère, avant sa mort, m’avait bien appris le secret de l’aiguille et c’était vrai que j’étais très demandée, même par les maîtresses des plantations voisines. Jamais une semaine ne se passait sans qu’une ou l’autre n’envoie un des petits enfants noirs et pied-nus avec un message priant madame de « bien vouloir nous prêter votre petite Dinah . Nous voudrions tellement qu’elle confectionne la robe de mariage de ma nièce Rosalie Marguerite… ».
Bien sûr que Mme Henderson n’aimait pas me prêter, mais même moi, je compris que cela rajoutait à son pouvoir dans le voisinage. La châtelaine de Beaux Arbres n’était pas la plus belle maîtresse du county, ni la plus charmante, mais elle était indubitablement sa reine.
Mais ce matin-là, un doux jour de mai où tout fleurissait et l’air était déjà lourd des bourdonnements des butineurs aux lavandes cultivées à côté de la blanchisserie, je savais tout de suite qu’il y aurait un malheur. Ce matin-là, la dame portait de la furie dans son âme, comme disait Mammy Twee. Et bien qu’une dame du Sud ne haussât que rarement le ton de sa voix, ce matin-là, Madame Henderson criait de rage.
-- Toi, Dinah !!
-- Oui, Madame, dis-je, me levant, les yeux baissés, tout comme il fallait, tout comme l’on exigeait.
-- Mon négligé, celui que j’ai porté la nuit de mes noces, où est-il ?
-- Votre négligé, Madame ? lui dis-je, osant enfin la regarder, mais pas dans les yeux. Je ne sais pas.
-- Tu ne sais pas ! Tu n’es pas la responsable de toutes les réparations des vêtements ici à Beaux Arbres ?
-- Si, Madame. Je rebaissai les yeux, mieux pour ne pas trahir ces frissons qui montaient de ma nuque jusqu’aux cheveux.
-- Alors, mon peignoir ?
Avant que j’aie pu trouver un mensonge convenable, je sentis la brûlure de sa première gifle sur ma joue et d’une deuxième sur l’autre. Elle me prit par les cheveux et tirait tellement fort que je vis des lumières derrière mes paupières closes. J’essayais de me retirer, mais elle me tenait trop fermement, j’étais reculée contre la table, son bord dur pressait contre mes fesses comme le corps d’un homme qui me désirait brutalement.
Et juste quand ma main gauche toucha aux ciseaux d’argent qu’on utilisait pour couper les meilleures étoffes, j’entendis une voix masculine à la porte.
-- Elizabeth !! Elizabeth !! Mon Dieu, femme, arrête !!!
À ses mots, la femme en furie me lâcha tout d’un coup et se retourna pour s’adresser à son mari, le maître de Beaux Arbres. Sa voix était douce et acide à la fois, comme l’eau de gingembre qui nous était permise parfois le dimanche. Je l’entendis à travers le bourdonnement des abeilles dans mon oreille gauche, tout en goûtant le sang sur ma lèvre inférieure.
-- Mais Simon, murmura-t-elle, cette tête de linotte a perdu mon négligé de noces, tu sais, celui que je portais quand nous…
-- Bien, si le vêtement était perdu, tu n’avais qu’à demander qu’on te fasse un autre, lui fit-il dans sa voix basse et sombre. Je pensais au petit refuge caché sous le grand platane au bord du ruisselet qu’on m’avait montré la semaine dernière, là où j’irais baigner mes égratinures tout à l’heure.
-- Alors, oui, Dinah, refais-moi un autre ! Immédiatement ! Je veux que cela soit prêt ce soir même !
Elle partit sans attendre mon « Oui madame », prenant le bras de son mari qui l’attendait toujours sur le seuil.
Je décidai que les lancements dans ma tête me serviraient d’inspiration. Le ruisselet et son grand platane attendraient.
Je repris les ciseaux d’argent.
Après tout, je connaissais bien le patron.
Mme Henderson n’était pas la pire des maîtresses, mais ses colères intempestives étaient connues et respectées par tous ses esclaves. D’autres avaient déjà appris sous le coup de fouet qu’il fallait faire très attention aux coutures de ses riches robes de soie et aux dentelles de ses jupons.
Moi, j’avais eu plus de chance. Elle m’adressait souvent des paroles dures et insultantes, mais jamais je n’avais appris la leçon du martinet. Ma mère, avant sa mort, m’avait bien appris le secret de l’aiguille et c’était vrai que j’étais très demandée, même par les maîtresses des plantations voisines. Jamais une semaine ne se passait sans qu’une ou l’autre n’envoie un des petits enfants noirs et pied-nus avec un message priant madame de « bien vouloir nous prêter votre petite Dinah . Nous voudrions tellement qu’elle confectionne la robe de mariage de ma nièce Rosalie Marguerite… ».
Bien sûr que Mme Henderson n’aimait pas me prêter, mais même moi, je compris que cela rajoutait à son pouvoir dans le voisinage. La châtelaine de Beaux Arbres n’était pas la plus belle maîtresse du county, ni la plus charmante, mais elle était indubitablement sa reine.
Mais ce matin-là, un doux jour de mai où tout fleurissait et l’air était déjà lourd des bourdonnements des butineurs aux lavandes cultivées à côté de la blanchisserie, je savais tout de suite qu’il y aurait un malheur. Ce matin-là, la dame portait de la furie dans son âme, comme disait Mammy Twee. Et bien qu’une dame du Sud ne haussât que rarement le ton de sa voix, ce matin-là, Madame Henderson criait de rage.
-- Toi, Dinah !!
-- Oui, Madame, dis-je, me levant, les yeux baissés, tout comme il fallait, tout comme l’on exigeait.
-- Mon négligé, celui que j’ai porté la nuit de mes noces, où est-il ?
-- Votre négligé, Madame ? lui dis-je, osant enfin la regarder, mais pas dans les yeux. Je ne sais pas.
-- Tu ne sais pas ! Tu n’es pas la responsable de toutes les réparations des vêtements ici à Beaux Arbres ?
-- Si, Madame. Je rebaissai les yeux, mieux pour ne pas trahir ces frissons qui montaient de ma nuque jusqu’aux cheveux.
-- Alors, mon peignoir ?
Avant que j’aie pu trouver un mensonge convenable, je sentis la brûlure de sa première gifle sur ma joue et d’une deuxième sur l’autre. Elle me prit par les cheveux et tirait tellement fort que je vis des lumières derrière mes paupières closes. J’essayais de me retirer, mais elle me tenait trop fermement, j’étais reculée contre la table, son bord dur pressait contre mes fesses comme le corps d’un homme qui me désirait brutalement.
Et juste quand ma main gauche toucha aux ciseaux d’argent qu’on utilisait pour couper les meilleures étoffes, j’entendis une voix masculine à la porte.
-- Elizabeth !! Elizabeth !! Mon Dieu, femme, arrête !!!
À ses mots, la femme en furie me lâcha tout d’un coup et se retourna pour s’adresser à son mari, le maître de Beaux Arbres. Sa voix était douce et acide à la fois, comme l’eau de gingembre qui nous était permise parfois le dimanche. Je l’entendis à travers le bourdonnement des abeilles dans mon oreille gauche, tout en goûtant le sang sur ma lèvre inférieure.
-- Mais Simon, murmura-t-elle, cette tête de linotte a perdu mon négligé de noces, tu sais, celui que je portais quand nous…
-- Bien, si le vêtement était perdu, tu n’avais qu’à demander qu’on te fasse un autre, lui fit-il dans sa voix basse et sombre. Je pensais au petit refuge caché sous le grand platane au bord du ruisselet qu’on m’avait montré la semaine dernière, là où j’irais baigner mes égratinures tout à l’heure.
-- Alors, oui, Dinah, refais-moi un autre ! Immédiatement ! Je veux que cela soit prêt ce soir même !
Elle partit sans attendre mon « Oui madame », prenant le bras de son mari qui l’attendait toujours sur le seuil.
Je décidai que les lancements dans ma tête me serviraient d’inspiration. Le ruisselet et son grand platane attendraient.
Je repris les ciseaux d’argent.
Après tout, je connaissais bien le patron.
2.2.07
J'ai lu ailleurs...
Pendant qu'elle dessinait, la musique était en elle.
J'aimerais que tu me voies
En dessinant.
J'aimerais que tu voies
La musique en moi.
Pendant que j'écris,
Pendant que je lis,
Pendant que je pleure,
Que je ris,
Que je meurs,
Que je vis,
La musique est en moi,
Moi aussi.
La musique.
En moi.
Aussi.
Même quand je ne serai plus
Et plus
Et plus encore,
Qu'un refrain
Que tu as cru entendre
Un beau soir de février.
J'aimerais que tu me voies
En dessinant.
J'aimerais que tu voies
La musique en moi.
Pendant que j'écris,
Pendant que je lis,
Pendant que je pleure,
Que je ris,
Que je meurs,
Que je vis,
La musique est en moi,
Moi aussi.
La musique.
En moi.
Aussi.
Même quand je ne serai plus
Et plus
Et plus encore,
Qu'un refrain
Que tu as cru entendre
Un beau soir de février.
Mon élan créatif
Lorsque mes quelques amis vinrent chez moi pour fêter la publication de mon premier livre, je m’avouai que ce serait la première et la dernière fois.
Tout allait plutôt bien jusqu’à ce que Bettina s’excuse pour aller se laver les mains. Trois minutes après, un cri terrible perça les doux murmures des autres convives au salon.
Je la retrouvai adossée contre la porte refermée de mon bureau, sa grosse poitrine recouverte de coton piqué joliment de petites violettes soulevait lourdement.
- Mais Bettina, ma chère, qu’est-ce qui t’arrive ? lui fis-je. Je savais pourtant très bien ce qui s’était produit, je voulais juste qu’elle me l’avoue.
Elle me fit des yeux ronds.
- Ma Fifine, haleta-t-elle, tu ne vas pas croire ce que j’ai vu dans ton bureau !
- Dans mon bureau, Bettina ? Je cachai à peine ma surprise. Mais que faisais-tu dans mon bureau, je pensais que tu allais te laver les mains ?
- J’y ai vu…un…une…un grand animal !!!
- Un animal, Bettina ?
- Oui, une grosse créature, énorme, tout marron, avec une ramure gigantesque !!! Bettina secoua la tête. Ce n’est pas possible, j’ai dû trop prendre de champs’ tout à l’heure !
Je ris.
- Mais non, Bettina, tu as très bien vu.
- Quoi ? j’ai bien vu ? Mais j’ai pas bien vu !!! Ce monstre était assis devant ton ordi. Il tapait sur le clavier !!! Avec ses sabots !!! Bettina hocha la tête comme si elle essayait de se convaincre.
- Ben oui, ma chère. Tu ne penses pas que j’aie pu écrire mon livre toute seule, hmm ?
Bettina resta muette, alors je lui pris la main pour la ramener doucement au salon.
- Oui, ma chère, c’est de ma faute, lui murmurai-je pendant que nous descendions l’escalier. J’aurais dû vous le présenter dès votre arrivée, mais il ne voulait pas tellement, et tu sais que c’est vraiment mal vu parmi les écrivains de contrarier leur élan créatif.
Tout allait plutôt bien jusqu’à ce que Bettina s’excuse pour aller se laver les mains. Trois minutes après, un cri terrible perça les doux murmures des autres convives au salon.
Je la retrouvai adossée contre la porte refermée de mon bureau, sa grosse poitrine recouverte de coton piqué joliment de petites violettes soulevait lourdement.
- Mais Bettina, ma chère, qu’est-ce qui t’arrive ? lui fis-je. Je savais pourtant très bien ce qui s’était produit, je voulais juste qu’elle me l’avoue.
Elle me fit des yeux ronds.
- Ma Fifine, haleta-t-elle, tu ne vas pas croire ce que j’ai vu dans ton bureau !
- Dans mon bureau, Bettina ? Je cachai à peine ma surprise. Mais que faisais-tu dans mon bureau, je pensais que tu allais te laver les mains ?
- J’y ai vu…un…une…un grand animal !!!
- Un animal, Bettina ?
- Oui, une grosse créature, énorme, tout marron, avec une ramure gigantesque !!! Bettina secoua la tête. Ce n’est pas possible, j’ai dû trop prendre de champs’ tout à l’heure !
Je ris.
- Mais non, Bettina, tu as très bien vu.
- Quoi ? j’ai bien vu ? Mais j’ai pas bien vu !!! Ce monstre était assis devant ton ordi. Il tapait sur le clavier !!! Avec ses sabots !!! Bettina hocha la tête comme si elle essayait de se convaincre.
- Ben oui, ma chère. Tu ne penses pas que j’aie pu écrire mon livre toute seule, hmm ?
Bettina resta muette, alors je lui pris la main pour la ramener doucement au salon.
- Oui, ma chère, c’est de ma faute, lui murmurai-je pendant que nous descendions l’escalier. J’aurais dû vous le présenter dès votre arrivée, mais il ne voulait pas tellement, et tu sais que c’est vraiment mal vu parmi les écrivains de contrarier leur élan créatif.
1.2.07
Quelques mots
As-tu jamais pensé qu'une chanson était écrite rien que pour toi ?
(Michel Berger)
Il manque quelqu'un près de moi
Je me retourne tout le monde est là
D'où vient ce sentiment bizarre que je suis seul
Parmi tous ces amis et ces filles qui ne veulent
Que quelques mots d'amour
De mon village capital
Où l'air chaud peut être glacial
Où des millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
Je t'envoie mes images
Je t'envoie mon décor
Je t'envoie mes sourires des jours où je me sens plus fort
Je t'envoie mes voyages
Mes jours d'aéroport
Je t'envoie mes plus belles victoires sur l'ironie du sort
Et dans ces boîtes pour danser
Les nuits passent inhabitées
J'écoute les battements de mon cœur répéter
Qu'aucune musique au monde ne saura remplacer
Quelques mots d'amour
Je t'envoie mes images
Je t'envoie mon décor
Je t'envoie mes sourires des jours où je me sens plus fort
Je t'envoie mes voyages
Mes jours d'aéroport
Je t'envoie mes plus belles victoires sur l'ironie du sort
De mon village à cent à l'heure
Où les docteurs greffent les cœurs
Où les millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
(Michel Berger)
Il manque quelqu'un près de moi
Je me retourne tout le monde est là
D'où vient ce sentiment bizarre que je suis seul
Parmi tous ces amis et ces filles qui ne veulent
Que quelques mots d'amour
De mon village capital
Où l'air chaud peut être glacial
Où des millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
Je t'envoie mes images
Je t'envoie mon décor
Je t'envoie mes sourires des jours où je me sens plus fort
Je t'envoie mes voyages
Mes jours d'aéroport
Je t'envoie mes plus belles victoires sur l'ironie du sort
Et dans ces boîtes pour danser
Les nuits passent inhabitées
J'écoute les battements de mon cœur répéter
Qu'aucune musique au monde ne saura remplacer
Quelques mots d'amour
Je t'envoie mes images
Je t'envoie mon décor
Je t'envoie mes sourires des jours où je me sens plus fort
Je t'envoie mes voyages
Mes jours d'aéroport
Je t'envoie mes plus belles victoires sur l'ironie du sort
De mon village à cent à l'heure
Où les docteurs greffent les cœurs
Où les millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
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