Le lapin pris dans un piège invisible attend son sort. Il prie au dieu des lapins pour une fin rapide, un coup de feu qui vient dans dans moins d'une seconde, qui fait péter son cerveau contre les fils tissés de la cage. Il tremble de peur, à penser qu'on le libérera et qu'il sera donc obligé de s'envoler comme une flèche à travers le pré au crépuscule avant que l'émeute de chiens ne le trouve enfin pour lui casser le cou dans leurs mâchoires couvertes de bave, afin de ramener leur prix, son corps inerte, son coeur éclaté, sa peur enfin éteinte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire