je déteste ces décalages qui me privent de toi, ces sept heures de différence, ces quelques 420 minutes qui nous séparent, les 25 200 secondes qui font que toi, tu déjeunes lorsque moi, je prends mon thé, et que tu dînes lorsque je déjeune, et que tu vois le magnifique coucher de soleil pendant ma sieste --
je déteste ces décalages qui font plus gouffre qu'une petite question de temps
et donc, quand le monde arrivera à sa fin et que toi, tu es toujours là, et moi toujours aussi loin, et que tu sauras dans la lumière tandis que moi, j'ignorerai dans l'obscurité --
que tu me fasses un petit signe, ton visage dans les nuages, ta voix dans l'air du temps, que ton haleine sucrée comme des violettes se fasse sentir sur ma nuque, comme avant,
j'irai allumer les votifs, je soupirai ma dernière prière
et contre ta peau lumineuse et lisse
je me blottirai
enfin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire