OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

30.6.09

Encouragements

Mais non, tu n'écris pas comme un pied, non, je t'assure ! Comme un gros orteil, à la limite, mais bon, c'est déjà pas la même chose que d'écrire comme un pied entier, non. Allez, non, vraiment...
Mais pourquoi tu pleures ???

25.6.09

Les consignes indignes

Tu m’imposes des chiffres

(nom d’un fifre !!)

Moi, sous-fifre,

Je m’empiffre,

Donc, maintenant : Déchiffre !

24.6.09

Panne

Défi n° 66 Chez le Défi du samedi :

Un.

Il y a comme un éclair, un petit couic !

Deux.

La lumière, tenace, revient pour nous rassurer.

Trois.

Elle repart. Définitivement, cette fois-ci.

Quatre.

On attend. Un peu. Non, la lumière ne revient pas.

Cinq.

Appel chez la société d’Électrification Rurale.

Six.

Oui, ils sont – excusez l’expression – au courant.

Sept.

Allez, faut sortir la génératrice, pas question que les animaux meurent de chaleur.

Huit.

Le tracteur assure, ronron, il fait son boulot, que ce soit labourer les champs ou illuminer la ferme.

Neuf.

Tentative de rétablissement, oui, tout revient au normal, on rentre le 4020 au garage.

Dix.

Il y a comme un éclair, et puis un petit couic !

Bzzzzzzzzzzzz

Kaléïdoplumes, consigne n° 78 : La sieste

Manifeste
De sieste
Céleste :

Une immodeste,
Deux vieux funestes,
Trois gars agrestes,
Quatre filles (des pestes !),
Cinq mousquetaires en soubrevestes,
Six auteurs de palimpseste,
Et de l’Afrique, sept gros dermestes

Qui vrombissent tant, que, sans conteste,
On les écrase d’une belle main preste
Comme celle d’Obama, mettant du zeste !
Qui ne serait souvent si leste
Avec les journalistes qui pestent
Pour raconter ses faits et gestes

Mais là, je rêve ! ‘y a rien qui reste
De ma petite sieste modeste.

16.6.09

Rover's Blog

Pour les Kaléïdoplumes, consigne n° 77

Hallo, ici Rover, le Chienricain. Bienvenue sur mon blog !

1er juin : Départ Paris : C'est terriblement chouette, mon blog-clebs-ami Médor m'a invité à venir lui rendre visite à Paris et j'y vais ! Oui, terrible, mais je viens de savoir que je dois voyager dans un compartiment spécial, loin des gens dans l'avion. C'est un exemple horrible de caninophobie, on est quand même pas très avancé dans ce bas monde, même si on a un First-Dog noir à la Maison Blanche ces jours-ci, il y a toujours du chemin à faire. Alors bon, faut que je file !!! À la prochaine.

2 juin : En route : Bah dis donc, j'ai appris un truc ! En prenant Air France depuis JFK, j'ai vu que les chiens avaient droit à des sièges, juste comme les gens ! Tiens, je crois bien que je vais aimer la France et les Français !!!

3 juin : Arrivée Paris : Médor est venu me chercher à Charles Dog-aulle, un très chouette aéroport. On est allé s'établir à sa niche chez lui. Mais quel pays, la France ! Il y a des chiens partout ! Au resto ! Je n'en reviens pas !!! Et dans les sacs de dames, même ! Waouh-ouh-ouh-ouh ! Médor m'a dit « T'as rien vu encore ! » et il avait raison ! Soirée téle. Saviez-vous qu'ils ont même une émission qui s'appelle 30 MILLIONS D'AMIS dont les vedettes sont des chiens ?!? Ah oui ! Terrible ! Oui, bon mon papy m'avait raconté un truc ringard du temps où on avait Lassie à la téloche ricaine, mais bon... Je pense bien que les Français ont beaucoup plus de culture que nous, non mais !!!

4 juin : Promenade Paris : Ah, c'est la joie, ici, sauf que je suis tombé sur un os ! Le même vieux problème qu'ont tous les touristes...OÙ SONT LES TOILETTES ? Je cherchais ci et là, je ne retrouvais pas de bouche d'incendie comme on a ici aux Huesses ! Mais que faire ?!? Médor a remarqué mon trouble et m'a demandé ce qui n'allait pas. Je lui ai expliqué, et il a dit « Rhô, mon vieux, tu es en France ! Le règlement est différent ! Alors, oui, je comprends que tu ne reconnais pas les bouches d'incendie françaises, les tiennes sont comme de petits bonhommes, les nôtres c'est plus comme un robot...bien plus chic, tu vois ?

Pendant que j'admirais le look (Ah, ces Français, ils sont si élégants !) Médor m'a encore expliqué :

« Ben, tu sais, ici, cher Rover, on fait pipi sur les lampadaires ! » « Les lampadaires ? Mais qu'est-ce ? » Et Médor dit, « Tiens, attends, tu vas voir un truc. »

Et trot, trot, trot, il m'emmène dans un lieu fabuleux ! Alors, là, mes amis !!! Eh ben, moi, je dis : « VIVE LA FRANCE !!! »


À très bientôt, chers amis blogchiens ! Et maintenant, vous m'excuserez, j'en ai pour un petit moment...

14.6.09

ATTRITION

Défi n°65 chez les Défis du Samedi : Écrire un texte avec l'incipit :

Au moment où le réveil a sonné, j'ai regretté d'avoir accepté ce voyage.



ATTRITION


Au moment où le réveil a sonné, j'ai regretté d'avoir accepté ce voyage.

Au moment où le réveil a sonné, j'ai regretté d'avoir accepté.

Au moment où le réveil a sonné, j'ai regretté.

Au moment où le réveil a sonné,

Au moment.


Comme ça, je m’en allais vers un autre pays, où je ne connaissais personne, loin de tout.

Comme ça. je m’en allais vers un autre pays, où je ne connaissais personne.

Comme ça, je m’en allais vers un autre pays.

Comme ça, je m’en allais.

Comme ça.


Éperdument, je t’avais demandé de m’accompagner, mais sans une larme, tu m’as refusé.

Éperdument, je t’avais demandé de m’accompagner, mais sans une larme.

Éperdument, je t’avais demandé de m’accompagner.

Éperdument, je t’avais demandé.

Éperdument.


Et voilà que nous avons enterré tout notre amour, notre vie à deux, notre passion.

Et voilà que nous avons enterré tout notre amour, notre vie à deux.

Et voilà que nous avons enterré tout notre amour.

Et voilà que nous avons enterré tout.

Et voilà.


C’est ainsi que j’ai appris à vivre ma vie jour par jour, moment par moment.

C’est ainsi que j’ai appris à vivre ma vie.

C’est ainsi que j’ai appris à vivre.

C’est ainsi que j’ai appris.

C’est ainsi.


10.6.09

Le frère que je n'ai pas eu

Pour Kaléïdoplumes, consigne n° 76 :

Le frère

que je n'ai pas eu
a sans doute
des yeux bleus
comme les vôtres.

Il est intelligent
et travailleur comme vous.

Mais le frère
que je n'ai pas eu
n'aime pas la chasse
comme vous l'aimez.

Ni le sport, ni la bière,
ni les blagues crades.
Il ne vote pas à droite.

Il aime les livres, l'art,
la musique, la politique,
la philosophie, la cuisine.
Il parle plusieurs langues,
et il voyage beaucoup.

C'est un complice,
un confident,
un ami fidèle
qui aime beaucoup
sa petite soeur.

Le frère
que je n'ai pas eu,
mes frères,
c'est moi,
votre soeur.

New York Movie par Edward Hopper, 1939.


8.6.09

La Fille de Bartholdi


Pour la consigne n°74 des Kaléïdoplumes : Quand les statues se lâchent !

Ah, que cela fait du bien de baisser le bras et de m'asseoir un moment. C'est un sacré travail d'illuminer le monde, et difficile de trouver un moment où personne ne regarde. New York, c'est bien la ville qui ne s'endort jamais, mais souvent, entre trois et quatre heures du matin, surtout lorsqu'il fait très sombre - les nuits sans lune - j'ai le luxe de respirer un peu. On oublie que je suis une vieille femme, 123 balais, c'est pas rien. Ouille ! Faudra bien que je me repose, à partir du 4 juillet cette année, on va recommencer à admettre ces gens qui grimperont à mon intérieur tous les jours, si tu savais comme ça chatouille ! Mais bon, c'est vrai que j'ai eu bien du repos depuis le onze-neuf, il est temps que les gens oublient leur peur ! Oui, je regrette que ma robe soit devenue verte, la couleur ne me va pas bien ! Si tu avais pu me voir quand j'étais jeune et lumineuse et cuivrée, ah oui, j'étais sensationnelle ! Bah oui, c'était Tonton Viollet-le-Duc qui a choisi le cuivre de ma roble ! Ah, tu ne savais pas ? Bah oui, c'était lui. Et cousin Eiffel qui a fait mon intérieur ! Ah oui ! Ah les souvenirs ! Et puis, tu t'imagines le voyage depuis Paris ?!? Qu'est-ce que j'avais le mal de mer, incroyable ! Ah oui, c'est vrai que pour plusieurs, je ne suis qu'une statue. J'aimerais bien qu'ils essaient de respirer un peu sans moi, noméo ! Ah oui, merci, un café, ce ne serait pas de refus, et puis, zoum ! Faudra que je me remette, je vois bien des phares à l'autre bout du pont de Brooklyn. Qui ? Ah oui, ma copine, la traversière qui fait continuellement son va-et-vient entre Manhattan et Staten Island ? Bah oui, on peut lui faire confiance, c'est une discrète, je t'assure ! Pardon ? Un bisou ? Ah oui, embrasse-moi, serre-moi sur ton coeur, oui, cela nous fera du bien à tous deux. Allez, oui, j'y vais. Passe-moi ma torche, tu veux bien ? Merci ! Allez, zou, ma belle, t'as à faire, toi aussi. À la prochaine !

Bon chic, bon genre

Consigne n°75 chez Kaléïdoplumes (commencer par Puisqu'il faut que la vie soit ainsi, et incorporer les mots : géomètre, jupons, Huron, pamplemousse)

Puisqu’il faut que la vie soit ainsi,
Tu es garçon et je suis fille.

Tu rêvasses devant chaque fenêtre
Et je bosse comme un géomètre !

Tu donnes toujours ta langue au chat
Et je plaide comme un avocat !

Tu voudrais voir sous les jupons
Et je voudrais voir... le Lac Huron !

Car justement, le jeu de dupe
Est la question qui m'préoccupe :

Je veux savoir pourquoi, comment
Pamplemousse en français (quel tourment !)

Est masculin pour les sémanticiens
Mais féminin pour les Académiciens ?

Ceux-ci ont-ils, comme Alain Souchon,
Regardé sous ses petits jupons ?