OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

22.9.12

Brouillard

Il regardait le sable et moi aussi. Je vis que le bout de sa chaussure avait un trou.

 - Où tu iras ?
  - Je ne sais pas. 

Encore un de nos silences de gouffre passa entre nous. Quelque part le cri d'une mouette portait plainte contre le vent qui ébouriffait ses cheveux.

 - Tu comptes revenir ?
 - Je ne sais pas. 

Alors, voilà. Il n'y avait plus rien à dire. Je me retournai pour partir.

 - Enfin, tu sais... 
 - Oui ? 
- Je ne compte pas revenir, hein ? 

Je lui fis un petit sourire.

Et notre briève histoire d'amour mourut telle qu'elle était née, sur une plage avec des vagues.

7 commentaires:

  1. merci brige, c'est un grand compliment.

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  2. sur une plage avec des vagues
    Et pourtant, pas le moindre vague à l'âme!

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  3. @ versus : Non ? Même pas une vague vague ? Et le sourire, sait-on si c'est heureux ou triste ? amer ? un sourire de regret ?

    @ SkalbeZ : Pas mal pour une fille qui vit au plein milieu d'un continent, hein ? ;-)

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  4. "Pas mal" dis-tu, le mot est faible !
    Je dirais plutôt "magnifique".
    Pour une continentale, tu as parfaitement su t'imprégner de l'atmosphère et nous faire partager ces émouvants moments comme si nous y étions.
    Un peu la même atmosphère que celle de "Un Homme et une Femme" avec Trintignant et Anouk Aimée.
    J'étais tout jeune alors et ça m'avait beaucoup touché.
    Il y a du Lelouch en toi.


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  5. Une Louche, est-ce la même chose qu'une sale gamine ?

    ;o)

    (ouais,je plaisante !)

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