OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

20.10.09

SNIF !

Pour Kaléïdoplumes :

Un beau jour, quand j’avais dix ans, je suis tombée raide-morte amoureuse.
Il s’appelait Stan.

Oh, j’étais heureuse !
Il m’a offert des pralines et j’ai crié « Sublimes ! »

Il m’a fait des chatouilles et j’ai hurlé « Oh, Ouille ! »
Il m’a jeté des confettis et j’ai soupiré « Oui ! »

Un bon soir, quand j’étais enfin moins jeune, Stan m’a emmenée danser, quel fun !

Or, au milieu de la première arabesque, il m’a lâchée… presque, mais pas avant d’attraper le pan de ma robe dans son talon.

Et depuis, mon cul n’est plus un secret pour personne, dit-on.

Sacré malfrat !
Il a ri, le gros rat, et n’a jamais pensé à se repentir.

Eh oui, voilà comment j’ai perdu l’odorat.

Depuis ce soir-là, j’peux plus le sentir.

3 commentaires:

  1. tu n'a perdu l'odorat que de façon louablement sélective

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  2. SI tu écris très bien. Il ne faut pas douter de tes talents. Bises

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