OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

5.7.07

I love a parade !!!

[écrit pour Zinc Zinc]

Le quatre juillet, c'est les hot dogs, le baseball, les feux d'artifice, et oui, le grand défilé au petit village. Cette année, j'y ai assisté surtout avec l'intention de tout raconter aux lecteurs de Zinc-Zinc. J'ai même pris des notes !
D'abord, on regardait les gens qui portaient leurs chaises dans la rue afin de pouvoir s'installer à l'ombre sur la route du défilé. Regarder tout le monde comme ça, dans une culture qui ne vit pas sa vie dans la rue (comme par exemple, au Mexique) est déjà amusant. Il y a beaucoup d'enfants, mais aussi des vieux. Les gens comme moi, pas encore trop âgés, mais sans enfants, sont plus rares. Ils sont peut-être tous à la maison, profitant de leur journée de liberté au beau milieu de la semaine, ou peut-être qu'ils sont à Oskaloosa pour serrer la pince à Barack Obama, candidat aux présidentielles de 2008.
Mais moi, je suis là installée dans ma voiture, à quelques petits mètres du spectacle. Les gens continuent à arriver, s'installer, se préparer. Les sirènes de la police annoncent que le défilé arrive. Je note que tous les gamins ont des sachets en plastique. Ah oui ! Les participants dans le défilé leur jeteront des bonbons. Les enfants se sont préparés d'avance. Ils ne sont pas bêtes, les enfants. Cela me donne de l'espoir pour l'avenir.
Il y a d'abord le grand marshall, la personne qui "gère" le défilé. Mais personne n'est dupe, surtout les spectatrices. Tout le monde sait qui a fait tout le boulot pour organiser cela, et ce n'est pas le "grand marshall". Son nom est affiché sur la décapotable blanche dans laquelle il se trouve, mais les lettres sont trop petites. Je ne sais pas qui c'est. Ce n'est pas important.
Après lui, les pompiers ! De tous les villes, villages, bourgs et bleds des environs. On se sent bien protégés, à savoir qu'il y a tant de gens, tous volontaires, qui viendraient à la rescousse en cas de sinistre. Après eux, c'est le sheriff suivi par "The Jaws of Life". C'est une machine qui sert d'ouvre-boîte lorsqu'on a un grand accident de voiture. Je ne sais pas comme le dire en français, me dis-je. Pas grave, ils comprendront, me réponds-je.
Après la police et les pompiers, c'est les vétérans. Deux vieux hommes debout dans un camion avec une bannière. Il n'y a pas de jeunes, ni de mutilés de l'Irak. Il n'y en a jamais.
Après ça, un groupe de gens qui s'amusent à revivre la Guerre Civile. Ils ont le drapeau américain, et le drapeau d'une nation ennemie (the Confederate flag) qui nous a attaqués. Cela fait toujours drôle de le voir. Les autres personnes dans la foule ne se rendent pas compte de cette incongruïté. Tout le monde applaudit.
Il y a plusieurs manèges publicitaires pour les commerçants locaux. Les Shriners passent. C'est un groupe charitable qui porte des fez et qui aident les enfants malades. Autrefois, ils venaient dans de toutes petites voitures qui faisaient rire. Maintenant, ils ont tous de vieilles voitures très grandes qui bouffent de l'essence. Il me vient à l'esprit qu'ils sont tous des Républicans qui se foutent de l'environnement. En dépit de toutes leurs bonnes actions pour les enfants, ils se fichent de l'avenir.
Bon, enfin, la musique ! Je suis impressionnée, les tambours, ils sont top. J'ai envie de danser. Malheureusement, les autres commencent à jouer. Oui, bon, c'est difficile de marcher au pas et de jouer d'un instrument en même temps, je le sais. Finalement, ils sont bien, le Davis County High School Marching Band. Bravo les jeunes, c'était un bon effort. Comme les petits qui prévoyaient des bonbons, vous dans vos shorts et t-shirts blancs, marchant rhythmiquement sous le soleil, vous aussi, vous me donnez de l'espoir !
Après ça, c'est les politiciens. Je recommence à rire. Parmi toutes les véhicules affichées Clinton, Edwards, Obama (les trois candidats démocrats les plus populaires en ce moment), il n'y aucune qui porte un candidat ! Et puis je vois mon représentant au Congrès de l'état de l'Iowa. Il court, il jette des bonbons à tous les enfants. Son visage est rouge. Même de ma distance, je vois qu'il a chaud. Je souris. La vie politique, c'est très glamour. En tout cas, j'applaudis le wagon plein de Démocrats locaux, pas des candidats, juste des gens qui travaillent pour eux. Il n'y a rien pour la parti républicain dans le défilé. Rien. Tant mieux, me dis-je. Tant mieux.
Après cela, des chevaux. J'ai cessé de compter après trente-neuf. Il y a des hommes, des femmes, et des enfants sur des chevaux, des ponées, et même des mules. Ici, il y a plein de gens qui font du cheval comme passe-temps. Ce soir, c'est la rodéo. Oui, normal.
Vient une autre voiture de la police pour signaler que c'est la fin. Les gens restent, ils veulent voir encore. Le défilé n'a duré que vingt-huit minutes ! Même le gendarme se sauve avant eux, tournant dans la rue où je suis garée, au lieu de suivre le défilé jusqu'au bout dans une rue qui sera plus ou moins déserte. Mais bon, le reste ne sera donc pas du tout dangereux.
Tant mieux, me dis-je. Tant mieux.

2 commentaires:

  1. ouvre-boîte à voiture : pince à désincarcérer est-il écrit dans mon calendrier des pompiers !

    J'aime ces billets qui me montrent un pays au quotidien.

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  2. Anonyme5:25 AM

    Merci Sar@h.

    C'est un peu ce que j'écris sur Zinc Zinc. Tu peux en trouver davantage ici :

    http://www.zinc-zinc.com/webzine/index.php?Zincyou

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