(pour Impromptus Littéraires)
J’ai embrassé l’aube d’été.
Elle m’a giflé pour mon impertinence. « Allez, viens, ma belle, ne fais pas la fière ! » Sûr de moi, je l’ai prise dans mes bras, et elle m’a brûlé dans son impatience de repartir.
Depuis, je suis aveugle. Je réapprends à voir avec les oreilles, le nez, et ces mains qui portent toujours les cicatrices de notre briève rencontre fougueuse.
Parfois, je la ressens, illuminant mon visage, frôlant encore mes lèvres gercées, rappel cruel qu’elle ne sera jamais à moi. Mes vieilles brûlures me piquent.
Le reste du temps, j’attends, mes yeux inutiles et fermés, le corps encore en feu, tancé par le désir.
Ma peau vibre : dix mille nerfs gâtés se mettent à hurler, intenses, rayonnants, dix mille soleils qui manquent tristement de son éclat.
Un nuage passe, je lui fais appel.
OUATE ET VERRE
OUATE ET VERRE
30.4.07
25.4.07
Rappel
Nous ne pouvons affronter le jour que lorsque nous avons la nuit en nous. -- Christiane Singer, Les sept nuits de la reine
24.4.07
Fantôme de la bibliothèque
(ça craint un max)
Je suis le fantôme de la bibliothèque,
Pas monstre, pas dragon, mêm’ pas archevêque.
Je danse aux rayons comme à la discothèque,
Chuchotant, sybillin, comme un prêtre aztèque,
Je suis le fantôme de la bibliothèque !
Je suis le fantôme de la bibliothèque
Traçant mon repère à la chic cartothèque.
Je me fais joueur à la ludothèque.
Et qu’est-ce que j’ai lu dans ta pochothèque,
C’est plus fort que moi, c’est bien intrinsèque !
Je suis le fantôme de la bibliothèque,
Mais je hante tout doux toute médiathèque
Quand je veux du gros comme une belle pastèque.
Je suis dilettante à la pinacothèque,
Et dur comme granit dans une grande glyptothèque.
Je suis le fantôme de la bibliothèque !
Je mords et j’arrach’ comme un cercopithèque
Les madones pudiques dans l’iconothèque
Qui rient, si méchantes, de ma gueul’ de métèque,
Mon portrait manquant dans leur vile photothèque.
Je suis le fantôme de la bibliothèque,
Surtout, ‘vous en faites pas un pont-l’évêque !
Il faut que je bosse, j’ai une hypothèque,
Une femme et des gosses et, oui, un chien avèque :
Faut bien que je gagne quand mêm’ mon biftèque.
(pour Impromptus littéraires)
Je suis le fantôme de la bibliothèque,
Pas monstre, pas dragon, mêm’ pas archevêque.
Je danse aux rayons comme à la discothèque,
Chuchotant, sybillin, comme un prêtre aztèque,
Je suis le fantôme de la bibliothèque !
Je suis le fantôme de la bibliothèque
Traçant mon repère à la chic cartothèque.
Je me fais joueur à la ludothèque.
Et qu’est-ce que j’ai lu dans ta pochothèque,
C’est plus fort que moi, c’est bien intrinsèque !
Je suis le fantôme de la bibliothèque,
Mais je hante tout doux toute médiathèque
Quand je veux du gros comme une belle pastèque.
Je suis dilettante à la pinacothèque,
Et dur comme granit dans une grande glyptothèque.
Je suis le fantôme de la bibliothèque !
Je mords et j’arrach’ comme un cercopithèque
Les madones pudiques dans l’iconothèque
Qui rient, si méchantes, de ma gueul’ de métèque,
Mon portrait manquant dans leur vile photothèque.
Je suis le fantôme de la bibliothèque,
Surtout, ‘vous en faites pas un pont-l’évêque !
Il faut que je bosse, j’ai une hypothèque,
Une femme et des gosses et, oui, un chien avèque :
Faut bien que je gagne quand mêm’ mon biftèque.
(pour Impromptus littéraires)
23.4.07
En principe, tu as neuf secondes pour faire une impression...
Rigide.
On la verrait bien
les pieds nus
traçant des arcs
dans le sable,
Juste pour voir
ce que ça donnait
de la voir en vie
et non en portrait.
Oh oui.
On la verrait bien
les pieds nus
traçant des arcs
dans le sable,
Juste pour voir
ce que ça donnait
de la voir en vie
et non en portrait.
Oh oui.
22.4.07
Bonbon citron pour Lulu
Comme une femme aux seins parfaits qui porte une petite chemise de printemps, il est des titres qu'on ne fait que gâcher en mettant quelquechose en-dessous.
21.4.07
Printemps
Ce sont les vagues,
poussées par le vent
qui nous dénoncent,
qui disent,
Regarde, le soleil lui
fait des caresses
sur ses épaules.
poussées par le vent
qui nous dénoncent,
qui disent,
Regarde, le soleil lui
fait des caresses
sur ses épaules.
20.4.07
Le retour des loutres
Ce sera bientôt le retour des loutres,
Et je casserai tes mots, comme des abalones,
Sur mon ventre.
Et je casserai tes mots, comme des abalones,
Sur mon ventre.
19.4.07
Bon, j'arrive...
Un autre jeune facteur est mort,
Comme celui que tu chantais.
Ils ne viennent plus le jour,
C’est la nuit qui est faite pour.
Leurs visites sont devenues nocturnes
Comme un morceau d’Achille-Claude,
Comme un morceau de l’amant de Georges,
Cachés dans une poche,
Fourrés en sacoche,
Comme des papillons,
Des drôles d’oiseaux,
Rapaces.
Ils glissent leurs notes ci et là,
Parfois un dépliant,
Qui se replie,
Parfois de gros paquets,
Comme d’habitude, mais plus au soleil,
Ils font leur chemin dans les ombres,
Ne plus livrant les mots d’amour,
Même si la nuit est toute faite pour.
(pour Impromptus Littéraires)
Comme celui que tu chantais.
Ils ne viennent plus le jour,
C’est la nuit qui est faite pour.
Leurs visites sont devenues nocturnes
Comme un morceau d’Achille-Claude,
Comme un morceau de l’amant de Georges,
Cachés dans une poche,
Fourrés en sacoche,
Comme des papillons,
Des drôles d’oiseaux,
Rapaces.
Ils glissent leurs notes ci et là,
Parfois un dépliant,
Qui se replie,
Parfois de gros paquets,
Comme d’habitude, mais plus au soleil,
Ils font leur chemin dans les ombres,
Ne plus livrant les mots d’amour,
Même si la nuit est toute faite pour.
(pour Impromptus Littéraires)
1.4.07
Oui, c'était une erreur
Oui, c'était une erreur de dire que je ne voulais pas de commentaires, ton silence m'a tuer.
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