OUATE ET VERRE
OUATE ET VERRE
31.12.06
28.12.06
27.12.06
22.12.06
Forza Italia
C'est un poète qui souhaite mourir.
Il dit :
J'adore la vie, monsieur le Président.
La vie est
Une femme qui t'aime,
Le vent dans tes cheveux,
Une promenade le soir avec un ami.
La vie est aussi
Une femme qui te quitte,
Un jour de pluie,
Un ami qui te trahit.
Le juge dit non.
Au laisse-moi-mourir
Du poète, le juge
Ne prête que sa
Sourde oreille.
Le poète dit :
Mourir est horrible.
Mais ce qui me reste
N'est plus une vie.
Le peuple dit si
E grazie Welby.
Il dit :
J'adore la vie, monsieur le Président.
La vie est
Une femme qui t'aime,
Le vent dans tes cheveux,
Une promenade le soir avec un ami.
La vie est aussi
Une femme qui te quitte,
Un jour de pluie,
Un ami qui te trahit.
Le juge dit non.
Au laisse-moi-mourir
Du poète, le juge
Ne prête que sa
Sourde oreille.
Le poète dit :
Mourir est horrible.
Mais ce qui me reste
N'est plus une vie.
Le peuple dit si
E grazie Welby.
[...]
pour mon beau-père...
« Viens manger » lui dit-elle, et il se lève laborieusement de son fauteuil et marche lentement vers la cuisine où il s’assied et attend qu’elle remplisse son bol avec de la soupe.
Pour lui, c’est un jour comme tous les autres, pour elle aussi. Il se met à manger sans l’attendre, la cuillère tremblant hasardeusement entre le bol et sa bouche.
Un jour, se dit-elle, il ne sera plus capable de se nourrir tout seul.
Muette, elle se sert.
La grésille cliquetant contre les carreaux lui rappelle que c’est l’hiver, et d’un coup, elle se rend compte que c’est la veille de Noël.
-- Joyeux Noël, elle lui chuchote, automatiquement.
Depuis quelques mois, le vieux « mon amour » reste étranglée dans sa gorge, un nœud dans sa poitrine où logeait autrefois son cœur.
Elle sait bien que c’est une folie de penser qu’il répondra, une folie de vouloir toujours croire à un petit miracle, même si les miracles sont de saison.
Ses yeux bleus et vacants rencontrent les siens.
Il ne répond pas.
- Moi aussi, j’avais oublié, dit-elle enfin à son homme ravagé.
Les trois finissent leur repas dans le silence : lui, elle, et ce salaud d’invité inopportun.
« Viens manger » lui dit-elle, et il se lève laborieusement de son fauteuil et marche lentement vers la cuisine où il s’assied et attend qu’elle remplisse son bol avec de la soupe.
Pour lui, c’est un jour comme tous les autres, pour elle aussi. Il se met à manger sans l’attendre, la cuillère tremblant hasardeusement entre le bol et sa bouche.
Un jour, se dit-elle, il ne sera plus capable de se nourrir tout seul.
Muette, elle se sert.
La grésille cliquetant contre les carreaux lui rappelle que c’est l’hiver, et d’un coup, elle se rend compte que c’est la veille de Noël.
-- Joyeux Noël, elle lui chuchote, automatiquement.
Depuis quelques mois, le vieux « mon amour » reste étranglée dans sa gorge, un nœud dans sa poitrine où logeait autrefois son cœur.
Elle sait bien que c’est une folie de penser qu’il répondra, une folie de vouloir toujours croire à un petit miracle, même si les miracles sont de saison.
Ses yeux bleus et vacants rencontrent les siens.
Il ne répond pas.
- Moi aussi, j’avais oublié, dit-elle enfin à son homme ravagé.
Les trois finissent leur repas dans le silence : lui, elle, et ce salaud d’invité inopportun.
sur le point du départ
Il n'y a pas de "je t'aime" faux, douce amie. Tout comme il n'y a pas de baisers faux, pas de fausses envies de mordre un lèvre, pas de fausse impatience dans l'amour, pas de faux frissons en lisant des textes beaux comme les tiens.
20.12.06
elvire, elvire
le silence bleu.......................................................................................................................................................................................................puis rose................................................................puis rouge, un peu.....................................puis vert, vert, vert, la couleur de la liberté.......................................et rouge, oui, rouge, la couleur de la rage, mais aussi du sang......................................et alors jaune, chaud et brillant et vivant..........................................................et puis oui, un bleu silencieux comme des yeux............un bleu comme le ciel qui ne répond pas
19.12.06
Faudrait que ça sourie un peu plus
Les femmes de Paris
Portent des souliers gris,
On n'entend jamais tous leur cris
À cor, le mal que cela repère :
Aiguilles sur pavés
C'est sûrement l'enfer.
Portent des souliers gris,
On n'entend jamais tous leur cris
À cor, le mal que cela repère :
Aiguilles sur pavés
C'est sûrement l'enfer.
18.12.06
livraison
non, il n'y a personne à la porte
ni devant ni derrière
inutile de sonner, de frapper,
de courir, le coeur battant sa chamade,
jusqu'au seuil pour ouvrir
il n'y a personne à la porte
ni devant ni derrière
un canari fantôme
chante dans son épinette
ni devant ni derrière
inutile de sonner, de frapper,
de courir, le coeur battant sa chamade,
jusqu'au seuil pour ouvrir
il n'y a personne à la porte
ni devant ni derrière
un canari fantôme
chante dans son épinette
15.12.06
14.12.06
11.12.06
entrez, dit-elle...
...et venez vous abriter de l'orage.
Est-ce qu'on peut exister longtemps suspendu dans le vide ?
Est-ce qu'on peut exister longtemps suspendu dans le vide ?
s.o.s.
Je lançai la bouteille dans la mer, sans trop d'espoir.
Hier, elle me revint.
Gribouillé en haut sur mon appel au secours :
Peut mieux faire.
Hier, elle me revint.
Gribouillé en haut sur mon appel au secours :
Peut mieux faire.
10.12.06
9.12.06
aux bouts des doigts
Chez toi, c'est trop beau. Je n'y ai pas ma place. Si j'y entre, je suis sûre de casser un de tes verres de cristal exquis, sans le vouloir, par maladresse.
Laisse-moi donc admirer dehors, devant la vitrine, mes mains dans mes poches vides, pour tâter les trous, les reconnaître trop présents aux bouts de mes doigts.
Laisse-moi donc admirer dehors, devant la vitrine, mes mains dans mes poches vides, pour tâter les trous, les reconnaître trop présents aux bouts de mes doigts.
peine de mort, peine de vie
peine de mort, peine de vie
c'est combien pour un baiser volé
c'est combien pour le sourire
c'est combien pour une larme
peine de mort, peine de vie
ces barreaux sont froids
il manque de lumière
cette ampoule nue me laisse
étriquée, trop loin d'électrique
peine de mort, peine de vie
c'est combien pour l'envie
c'est combien pour ces mots
c'est combien pour un vœu
c'est combien pour un baiser volé
c'est combien pour le sourire
c'est combien pour une larme
peine de mort, peine de vie
ces barreaux sont froids
il manque de lumière
cette ampoule nue me laisse
étriquée, trop loin d'électrique
peine de mort, peine de vie
c'est combien pour l'envie
c'est combien pour ces mots
c'est combien pour un vœu
poster
pendant tout ce temps que j'ai fait la queue
tu n'as plus le temps,
tu fermes ton guichet
et je reste donc là
les bras chargés
tu n'as plus le temps,
tu fermes ton guichet
et je reste donc là
les bras chargés
8.12.06
roseau pour écrire
Parfois, il n'y a pas de mots.
Tu avais beau les inventer, tu aurais fait mieux
De boire cette encre sans résister.
Les serpents dans ton ventre
Ont persiflé ton programme,
Et leur jolie pentagramme
Restera crachée là dans ce fin mouchoir
De lin.
Tu avais beau les inventer, tu aurais fait mieux
De boire cette encre sans résister.
Les serpents dans ton ventre
Ont persiflé ton programme,
Et leur jolie pentagramme
Restera crachée là dans ce fin mouchoir
De lin.
À fredonner d'un air de plouque...
Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots.
Et cela ne suffit pas
Ne suffit pas.
Ne suffit pas.
Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots.
Il doit suffire,
Il doit suffire,
Et il ne suffit jamais, jamais.
Parce qu'on voit dans la tour
La belle princesse
On ne pense pas
À regarder ailleurs.
Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots
Insuffisants.
Avec mes sabots.
Et cela ne suffit pas
Ne suffit pas.
Ne suffit pas.
Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots.
Il doit suffire,
Il doit suffire,
Et il ne suffit jamais, jamais.
Parce qu'on voit dans la tour
La belle princesse
On ne pense pas
À regarder ailleurs.
Moi, je viens d'Iowa
Avec mes sabots
Insuffisants.
7.12.06
5.12.06
Lost boy
En prison, un homme se suicide.
On note que c'était un des Lost Boys,
Et je me demande quelle sorte de monde
Ferait qu'un garçon perdu
Devienne un homme pendu.
Il se sera enfin retrouvé
En paix,
En s'asphyxiant,
Il pourra enfin respirer.
On note que c'était un des Lost Boys,
Et je me demande quelle sorte de monde
Ferait qu'un garçon perdu
Devienne un homme pendu.
Il se sera enfin retrouvé
En paix,
En s'asphyxiant,
Il pourra enfin respirer.
Avis de plouque...
Lorsque tu lances des graines aux poules, il y en aura toujours celles qui prétendent que ce sont des cailloux.
3.12.06
dentelles
Nolwenn, ma belle, ma dame, ma princesse,
Tu viens moins souvent te promener aux plages de Fouesnant,
Fixant les îles Glénan de tes yeux bleus,
Bleus comme la mer houleuse, comme le ciel d’acier,
Comme cette robe de velours
Brodée des fleurs d’or qui serrent ton cœur.
Nolween, doux ange, petite sainte,
Tu t’es mariée dans cette robe bleu-noir.
Tu sais depuis décembre que ton Maël ne reviendra pas,
Que les mâts de son voilier ne surviendront plus
Sur l’horizon rouge.
Tu sais qu’il prend son plaisir
Dans les bras d’une autre.
Ce sera donc moi,
Fredonnant un air délicat de désir
Qui effacerai d’un doigt fébrile
La dernière larme qui repose
Sur cette douceur de peau
Chaude et laiteuse, opaline.
Ce sera moi qui dénouerai
Ce ruban noir autour de ton cou blanc,
Conquis par ton parfum, mélange délirant
De sel et de houx et de froment.
C’est moi qui mettrai mes lèvres
Contre les tiennes, brûlantes d’abandon,
Pour faire fondre et siroter
Ta dernière hésitation.
Et ce sera donc toi,
Nolwenn, ma belle, ma dame, ma princesse,
Qui feras enfin libérer ces masses de cheveux,
Tes rivières de miel soyeux
Vêtues de quelques grammes de dentelles.
Tu viens moins souvent te promener aux plages de Fouesnant,
Fixant les îles Glénan de tes yeux bleus,
Bleus comme la mer houleuse, comme le ciel d’acier,
Comme cette robe de velours
Brodée des fleurs d’or qui serrent ton cœur.
Nolween, doux ange, petite sainte,
Tu t’es mariée dans cette robe bleu-noir.
Tu sais depuis décembre que ton Maël ne reviendra pas,
Que les mâts de son voilier ne surviendront plus
Sur l’horizon rouge.
Tu sais qu’il prend son plaisir
Dans les bras d’une autre.
Ce sera donc moi,
Fredonnant un air délicat de désir
Qui effacerai d’un doigt fébrile
La dernière larme qui repose
Sur cette douceur de peau
Chaude et laiteuse, opaline.
Ce sera moi qui dénouerai
Ce ruban noir autour de ton cou blanc,
Conquis par ton parfum, mélange délirant
De sel et de houx et de froment.
C’est moi qui mettrai mes lèvres
Contre les tiennes, brûlantes d’abandon,
Pour faire fondre et siroter
Ta dernière hésitation.
Et ce sera donc toi,
Nolwenn, ma belle, ma dame, ma princesse,
Qui feras enfin libérer ces masses de cheveux,
Tes rivières de miel soyeux
Vêtues de quelques grammes de dentelles.
si tu voulais bien
si
tu
voulais bien venir fredonner cet air dans mon oreille,
tes
lèvres
frôlant mon lobe,
ton parfum
dans mes cheveux,
j'avoue que je serais incapable
de terminer ce poème...
tu
voulais bien venir fredonner cet air dans mon oreille,
tes
lèvres
frôlant mon lobe,
ton parfum
dans mes cheveux,
j'avoue que je serais incapable
de terminer ce poème...
Pamplemousse
C'est l'heure.
J'irai chercher les pamplemousses.
Apporte ton couteau, ta petite cuiller
Et ton mouchoir.
Nous enfoncerons dans leur tendresse,
Elles nous cracheront rose,
Cela fera piquer les yeux.
Apporte ton couteau, ta petite cuiller
Et ton mouchoir,
C'est l'heure.
J'irai chercher les pamplemousses
Rondes et féroces comme toutes celles
Qui se cachent ici
À l'est des Pécos.
J'irai chercher les pamplemousses.
Apporte ton couteau, ta petite cuiller
Et ton mouchoir.
Nous enfoncerons dans leur tendresse,
Elles nous cracheront rose,
Cela fera piquer les yeux.
Apporte ton couteau, ta petite cuiller
Et ton mouchoir,
C'est l'heure.
J'irai chercher les pamplemousses
Rondes et féroces comme toutes celles
Qui se cachent ici
À l'est des Pécos.
Je persiste...
Si on se faisait un petit Dali ?
Moi, je resterais molle comme une montre
Pendant que toi, tu allais te promener sur les falaises.
Si on se faisait un petit Dali,
Il aurait tes yeux
Et tous mes cailloux.
Moi, je resterais molle comme une montre
Pendant que toi, tu allais te promener sur les falaises.
Si on se faisait un petit Dali,
Il aurait tes yeux
Et tous mes cailloux.
1.12.06
vendredi
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