OUATE ET VERRE
OUATE ET VERRE
30.11.06
Un noeud dans la gorge...
J'éteins avant la fin, ce film est trop dur à regarder.
Ça finira mal pour le papillon, je le sais.
Ça finira mal pour le papillon, je le sais.
29.11.06
Pour Cole Porter...
La longueur d'une phrase est insignifiante. C'est la durée des pensées, des soupirs, et du plaisir qu'elle évoque qui compte.
Cacahuètes
Depuis que le singe est parti,
il y a davantage de cacahuètes pour moi.
Je les craque et grignote en pensant
que je ne devrais pas en être contente.
Mais je le suis.
Un peu.
il y a davantage de cacahuètes pour moi.
Je les craque et grignote en pensant
que je ne devrais pas en être contente.
Mais je le suis.
Un peu.
28.11.06
Iowa par Dar Williams
J'ai traduit les paroles :
Je n'ai jamais su comment me prendre avec les femmes
Mais les collines de l'Iowa me donnent envie de pouvoir le faire.
Et je n'ai jamais trouvé un moyen de dire que je t'aime
Mais si l'occasion se présentait, oh, je le ferais
Mais là, d'où je viens, on n'a jamais l'intention de déranger
On n'aime pas embêter les autres avec nos passions
Et on se promène dans un monde de gens saufs, et le soir
On rentre à la maison et on brûle.
Iowa oh ooo oh, Iowa oh ooooh ooo oh I-Iowa
Comme je voudrais tomber, juste un peu, danser un peu au dehors de la piste,
M'égarer de la lumière
Mais je crains que tomber amoureuse de toi est de tomber d'une grande et redoubtable hauteur
Alors j'ai demandé à une copine un mauvais jour, son mari venait de la quitter,
Elle s'est assise sur une chaise qu'il avait laissée derrière lui, elle a dit,
C'est quoi l'amour, qu'est-ce qu'il m'a apporté ?
Celui qui l'a inventé n'est pas un ami à moi.
Ioway oh ooo oh, Iowa oh ooooh ooo oh I-Iowa
J'ai pensé une fois que j'avais tout, je l'ai abandonné pour le côté de ton chemin
Et les mots que je n'ai jamais sentis
Et alors pour toi, je suis venue cette distance à travers les rails, à dix miles au-dessus de la limite,
Sans ceinture de sûreté, et je le ferais encore,
Parce que ce soir, je suis allée courir à travers les portières de discrétion,
Et je me suis réveillée d'un cauchemar que je ne voulais pas voir
Tu errais sur les collines d'Iowa et tu ne pensais pas à moi
Ioway oh ooo oh, Iowa oh ooooh ooo oh I-Iowa
Ioway oh ooo oh, Iowa oh ooooh ooo oh I-Iowa
27.11.06
.....0o0o......
.....0o0o......
ce n'est pas celle que tu penses
.....0o0o......
parfois un appel est juste un appel
.....0o0o......
c'est à prendre ou à jeter
.....0o0o......
s'il n'y en avait pas
serais-tu déçu ?
.....0o0o......
c'est à toi, juste un appel
.....0o0o......
juste un appel, à prendre ou à jeter
.....0o0o......
celle que tu penses
celle que tu penses
celle que tu penses
celle que tu penses
.....0o0o......
serais-tu déçu, je répète,
serais-tu déçu s'il n'y avait pas
celle que tu penses
.....0o0o......
ce n'est pas celle que tu penses
.....0o0o......
parfois un appel est juste un appel
.....0o0o......
c'est à prendre ou à jeter
.....0o0o......
s'il n'y en avait pas
serais-tu déçu ?
.....0o0o......
c'est à toi, juste un appel
.....0o0o......
juste un appel, à prendre ou à jeter
.....0o0o......
celle que tu penses
celle que tu penses
celle que tu penses
celle que tu penses
.....0o0o......
serais-tu déçu, je répète,
serais-tu déçu s'il n'y avait pas
celle que tu penses
.....0o0o......
C'est juste un bateau dans mon écluse...
C'est juste un bateau dans mon écluse,
Une arête dans ma gorge,
Une épine dans ma patte,
Un torrent dans mon oasis.
J'attends que ça passe,
c'est tout.
Une arête dans ma gorge,
Une épine dans ma patte,
Un torrent dans mon oasis.
J'attends que ça passe,
c'est tout.
Fends-toi d'un mot...
Samedi, au parc, la petite fille est tombée, elle avait le genou tout écorché. Sans rien dire, je lui ai tendu mon meilleur mouchoir de lin blanc. À travers ses larmes silencieuses , elle avalait un peu de bave avant de me chuchoter férocement, tout bas, « Mais fends-toi d'un mot de sympathie, connasse, ne vois-tu pas que j'ai mal ? »
C'était le cirque
[photo : http://23b.org/albums/paradox/aaa.jpg]
C'était le cirque au télef tout à l'heure.
Leur singe qui faisait des tours est mort.
Eh oui.
Il s'est pendu avec la peau de sa dernière banane.
Il n'a pas laissé de message.
On ne sait pas si c'était un chagrin d'amour ou juste une déprîme
Ou peut-être sa façon un peu particulière de dire pour la dernière fois
« Je vous emmerde tous ».
Prudence
Toi là, oui, toi, le monsieur
Avec quelques mots encore au fond de ta poche,
Garde-les bien au chaud.
Par ce temps, ils pourraient choper une grippe.
La grippe des mots,
Ça commence par des chatouilles dans la gorge
Et avant de t'en rendre compte,
Tu as les vers qui coulent,
Tu craches des sonnets,
Et tu piques une belle fièvre poétique.
Qui plus est, c'est contagieux,
Partout autour on couvera de sales logorrhées,
Infectieuses, pestilentielles.
Toi là, oui, toi, le monsieur
Avec quelques mots encore au fond de ta poche,
Garde-les bien au chaud.
Avec quelques mots encore au fond de ta poche,
Garde-les bien au chaud.
Par ce temps, ils pourraient choper une grippe.
La grippe des mots,
Ça commence par des chatouilles dans la gorge
Et avant de t'en rendre compte,
Tu as les vers qui coulent,
Tu craches des sonnets,
Et tu piques une belle fièvre poétique.
Qui plus est, c'est contagieux,
Partout autour on couvera de sales logorrhées,
Infectieuses, pestilentielles.
Toi là, oui, toi, le monsieur
Avec quelques mots encore au fond de ta poche,
Garde-les bien au chaud.
26.11.06
Hors de ma portée
La musique passe en boucle, elle masque le silence de la campagne. La givre a tué les grillons et les moustiques, il n'y a plus de créature pour chanter doucement à mon oreille, plus de bestiole pour me piquer sur la nuque, laisser une petite cloque qui gratouille gentiment. S'il y avait un peu de couleur dans ce pays gris, ce serait le bleu-clair des pensées qui faufilent et qui se cachent derrière les sapins hors de ma portée.
25.11.06
24.11.06
Le pire était passé...
J'examinais mes griffes, elles ne saignaient pas trop, le pire était passé, lorsqu'il s'arrêta pour dire qu'on devait pas se détruire l'un l'autre, alors j'ai levé ma tête, je lui regardai farouchement dans les yeux et je dis « Qui est-ce que j'ai détruit, moi ? »
Le silence siffla encore dans mon oreille. Une seconde plus tard, il disparut dans la fumée du gros engin qui carburait à ses dernières essences.
Je me levai, j'avais mal partout mais je voulais le suivre, moi un chien qui avait reçu son dû, son coup de pied quotidien dans le cul.
Je le retrouvai tout à l'heure sur ton seuil, jouant le héros.
Et je souris.
Le silence siffla encore dans mon oreille. Une seconde plus tard, il disparut dans la fumée du gros engin qui carburait à ses dernières essences.
Je me levai, j'avais mal partout mais je voulais le suivre, moi un chien qui avait reçu son dû, son coup de pied quotidien dans le cul.
Je le retrouvai tout à l'heure sur ton seuil, jouant le héros.
Et je souris.
soupirs
je ne me promène pas en talons
donc tu ne seras jamais obligé
de m'attraper quand je tombe
je ne crie pas
je me redresse vite
je sèche mes propres larmes
ce ne sera pas moi
la princesse dans la tour
les princes charmants
passent devant sans entendre
mes sanglots
j'ai mon propre fouet
mon propre pistolet
tu te sentirais inutile
si un tigre venait
me chercher
c'est ça ma malchance
mon agrément, ma force
elle ne te chantera pas
elle refusera de laisser tomber
son mouchoir
devant ton cheval blanc
qui l'éclaboussera
de ses sabots insouciants
donc tu ne seras jamais obligé
de m'attraper quand je tombe
je ne crie pas
je me redresse vite
je sèche mes propres larmes
ce ne sera pas moi
la princesse dans la tour
les princes charmants
passent devant sans entendre
mes sanglots
j'ai mon propre fouet
mon propre pistolet
tu te sentirais inutile
si un tigre venait
me chercher
c'est ça ma malchance
mon agrément, ma force
elle ne te chantera pas
elle refusera de laisser tomber
son mouchoir
devant ton cheval blanc
qui l'éclaboussera
de ses sabots insouciants
23.11.06
Philippe Noiret
Si tu avais su
qu'une plouque
à l'autre bout du monde
allait pleurer ta mort,
aurais-tu peut-être
un peu plus tardé
avant de partir ?
qu'une plouque
à l'autre bout du monde
allait pleurer ta mort,
aurais-tu peut-être
un peu plus tardé
avant de partir ?
Habitude
c'est une vieille bonne paire
de godasses
démodées
un peu usées aux talons
au fond du placard
à moitié oubliées
tu ne veux plus les porter
mais que tu ne peux pas les jeter
car c'était dans ces chaussures-là
que tu as dansé
pour la toute première fois
avec lui
de godasses
démodées
un peu usées aux talons
au fond du placard
à moitié oubliées
tu ne veux plus les porter
mais que tu ne peux pas les jeter
car c'était dans ces chaussures-là
que tu as dansé
pour la toute première fois
avec lui
22.11.06
Anniversaire
ce week-end-là,
à la télé en noir et blanc
il y avait un défilé
des tas de gens
en noir et blanc
un joli cheval noir,
les étrilles rabattues,
le monsieur à la télé
expliquant que c’était comme ça
qu’on faisait pour le cheval
qui avait perdu son cavalier
il y avait un caisson noir
il y avait un drapeau dessus
je ne me rendais pas compte
que le cavalier se trouvait dedans
j’ai vu une belle dame,
qui portait un voile
j’ai vu un petit garçon
qui saluait le drapeau
il y a quarante-trois ans aujourd’hui,
lors de ce week-end long et froid
mon pays faisait son deuil
en noir et blanc
à la télé en noir et blanc
il y avait un défilé
des tas de gens
en noir et blanc
un joli cheval noir,
les étrilles rabattues,
le monsieur à la télé
expliquant que c’était comme ça
qu’on faisait pour le cheval
qui avait perdu son cavalier
il y avait un caisson noir
il y avait un drapeau dessus
je ne me rendais pas compte
que le cavalier se trouvait dedans
j’ai vu une belle dame,
qui portait un voile
j’ai vu un petit garçon
qui saluait le drapeau
il y a quarante-trois ans aujourd’hui,
lors de ce week-end long et froid
mon pays faisait son deuil
en noir et blanc
21.11.06
Toi
Il devrait avoir un mot pour quelqu'un qui me fait sourire. Clown évoque trop le nez rouge d'exagération, l'artificiel derrière tous ses fards.
Mais il n'y a rien d'artificiel, tout est vrai, on voit tes cicatrices, tes verrues, tes rides, tes tâches de rousseur.
Non, tu ne caches rien. Pas de perruque. Pas de grosses godasses, ni de fleur qui m'arrose lorsque je m'approche trop.
Il devrait avoir un mot qui décrit quelqu'un qui me touche, pas comme escrimeur, pas comme chiropracteur, même pas poète ni génie car ces mots-ci ont été abusés depuis le commencement du temps.
Il devrait avoir un mot qui décrit une personne comme toi.
Ah, ça y est.
C'est toi.
Mais il n'y a rien d'artificiel, tout est vrai, on voit tes cicatrices, tes verrues, tes rides, tes tâches de rousseur.
Non, tu ne caches rien. Pas de perruque. Pas de grosses godasses, ni de fleur qui m'arrose lorsque je m'approche trop.
Il devrait avoir un mot qui décrit quelqu'un qui me touche, pas comme escrimeur, pas comme chiropracteur, même pas poète ni génie car ces mots-ci ont été abusés depuis le commencement du temps.
Il devrait avoir un mot qui décrit une personne comme toi.
Ah, ça y est.
C'est toi.
19.11.06
Parti au cirque...
Dès que l'amour-propre y entre, c'est le bordel.
Alors, s'il vient frapper à ta porte,
ne lui ouvre pas.
Chuchote-lui à travers le trou de serrure
que tout le monde est parti
au cirque.
Alors, s'il vient frapper à ta porte,
ne lui ouvre pas.
Chuchote-lui à travers le trou de serrure
que tout le monde est parti
au cirque.
fruits
et il y a
les plus grandes vedettes :
celles immortalisées
dans une
nature
dite
morte
car dans immortel
il y a bien le
mot mort
et mot
c'est mort
sans ère
un fruit
n'est plus
vivant
préférons donc
les bourgeons :
en eux
se trouve
la possibilité
éternelle
d'un fruit
les plus grandes vedettes :
celles immortalisées
dans une
nature
dite
morte
car dans immortel
il y a bien le
mot mort
et mot
c'est mort
sans ère
un fruit
n'est plus
vivant
préférons donc
les bourgeons :
en eux
se trouve
la possibilité
éternelle
d'un fruit
18.11.06
réponse d'ailleurs qui revient ici
...on a installé un rond-point près de chez moi, au lieu d'un carrefour. Tout le monde s'en plaint, sauf moi, ayant l'habitude depuis l'Europe. C'est un tout gentil petit rond-point, on ne peut pas s'y perdre, il n'y a pas de panneaux obscurs et contradictoires comme j'ai pu voir chez toi. Je trouve que c'est bien, ce rond-point, on peut décider d'y entrer et ne plus sortir si le coeur en dit. Les carrefours, c'est moins sympa, c'est plus difficile de faire demi-tour et puis si l'autre qui s'approche décide de ne pas s'arrêter bonjours les dégâts en pleine face.
17.11.06
15.11.06
Lorsque la poésie s'en va
un poète
qui a besoin
de respirer
ça tombe bien
moi, j'ai trop d'air
j'ai besoin de
m'étouffer dans la
beauté
de me faire étrangler
par quelques ravissants
sanglots
de me faire meurtrir
par des mots
oui,
qu'il laisse
qu'il me laisse
qu'il me laisse des bleus
des gros
qui a besoin
de respirer
ça tombe bien
moi, j'ai trop d'air
j'ai besoin de
m'étouffer dans la
beauté
de me faire étrangler
par quelques ravissants
sanglots
de me faire meurtrir
par des mots
oui,
qu'il laisse
qu'il me laisse
qu'il me laisse des bleus
des gros
14.11.06
13.11.06
Rappel
Les mots du poète ne sont jamais pour moi.
Une femme comme moi passera toujours inaperçue par sa plume.
Une femme comme moi passera toujours inaperçue par sa plume.
Lorsque le poète...
Lorsque le poète te fait l'amour
Avec ses beaux-jolis mots,
Lorsqu'il recouvre ton âme
Avec ses baisers rythmés
Lorsque le poète te fait l'honneur
Des ses images domptées, mais sauvages
Lorsqu'il effleure ton coeur
Des ses vers d'à travers cet univers
Moi, je meurs
Dans les douleurs
Acquises, exquises,
Un non-lieu
À petit feu
D'envie.
Avec ses beaux-jolis mots,
Lorsqu'il recouvre ton âme
Avec ses baisers rythmés
Lorsque le poète te fait l'honneur
Des ses images domptées, mais sauvages
Lorsqu'il effleure ton coeur
Des ses vers d'à travers cet univers
Moi, je meurs
Dans les douleurs
Acquises, exquises,
Un non-lieu
À petit feu
D'envie.
11.11.06
Poème de samedi
Ce poème, comme d'habitude, se lèvera de bonne heure
Parce que s'il reste au lit, il aura mal à la tête.
Il boira son thé,
Caresser les chats,
Faire deux ou trois lessives.
Il travaillera au jardin s'il fait beau
Et il téléphonera chez sa mère pour savoir
Combien de pouces de neige elle a eu.
Quatre.
Ce poème écoutera quelques matchs de football
D'une oreille distraite.
Et il se fera enfin
Écrire.
Parce que s'il reste au lit, il aura mal à la tête.
Il boira son thé,
Caresser les chats,
Faire deux ou trois lessives.
Il travaillera au jardin s'il fait beau
Et il téléphonera chez sa mère pour savoir
Combien de pouces de neige elle a eu.
Quatre.
Ce poème écoutera quelques matchs de football
D'une oreille distraite.
Et il se fera enfin
Écrire.
7.11.06
Aérialiste
Légère,
tu avances,
délicat, un pied
ci et un autre là
et tu fais ton boulot comme un pro
sans qu'on voie l'effort que ça
coûte
et tu finis
aux applaudissements
de la foule déçue quand même
que tu ne
sois pas
t o m b é e
6.11.06
Mon souhait pour toi
J'ai beaucoup pensé à Mamma Galledou cette semaine et la vie qui l'attend, les cicatrices, la douleur et tout et tout. Je suis particulièrement sensible aux reportages qui parlaient de son sourire, et je me demande combien de temps passera avant qu'elle ne sourie encore. Moi-même, j'ai des cicatrices, des souvenirs des interventions qui m'ont sauvé la vie. Je les trouve belles, je leur suis reconnaissante. Les rides, aussi, c'est le prix qu'on paie d'être restée en vie. Je te souhaite plein de cicatrices et plein de rides. Mais s'il te plaît, arrête d'incendier des bus.
5.11.06
Poème de dimanche
Ce poème ne fera pas la grasse matinée.
Ce poème se lèvera pour aller à la messe.
Il fera ses pénitences.
Il écoutera le sermon et le gros orgue.
Il fera le signe de la croix avant de repartir.
Ce poème ne fera pas la grasse matinée.
Ce poème se lèvera pour aller au pain.
Il prendra une baguette.
Il hésitera devant les gâteaux, il prendra un pain aux raisins.
Il saluera gentiment l'aimable clientèle avant de repartir.
Ce poème ne fera pas la grasse matinée.
Ce poème téléphonera à sa mère pour prendre de ses nouvelles.
Il fera un peu de linge.
Il sortira la poubelle et il laissera aussi des restes pour des chats dans la rue.
Il prendra la clé et fermera bien la porte avant de repartir.
Ce poème se lèvera pour aller à la messe.
Il fera ses pénitences.
Il écoutera le sermon et le gros orgue.
Il fera le signe de la croix avant de repartir.
Ce poème ne fera pas la grasse matinée.
Ce poème se lèvera pour aller au pain.
Il prendra une baguette.
Il hésitera devant les gâteaux, il prendra un pain aux raisins.
Il saluera gentiment l'aimable clientèle avant de repartir.
Ce poème ne fera pas la grasse matinée.
Ce poème téléphonera à sa mère pour prendre de ses nouvelles.
Il fera un peu de linge.
Il sortira la poubelle et il laissera aussi des restes pour des chats dans la rue.
Il prendra la clé et fermera bien la porte avant de repartir.
4.11.06
3.11.06
Et si l'univers...
Et si l'univers était juste un grand cadeau-surprise de plaisir? Un qui a fait que j'arrête une petite soixante-quinzaine d'années pour apprécier, juste le temps de voir la couleur de tes yeux et de toucher avec mes doigts émerveillés les petits coins de ton sourire ?
Rustine
C'est moi, ta rustine
que tu mets quand tu crèves,
quasi-invisible, discrète.
Je tiens la route, je suis costaude,
tu m'y mets, tu m'oublies,
tu continues à rouler,
le nez dans le guidon.
Et moi, j'adhère, je colle,
je ne te lâche pas.
que tu mets quand tu crèves,
quasi-invisible, discrète.
Je tiens la route, je suis costaude,
tu m'y mets, tu m'oublies,
tu continues à rouler,
le nez dans le guidon.
Et moi, j'adhère, je colle,
je ne te lâche pas.
2.11.06
Horses
Une voix sort des tripes
Quelque part, elle pousse
Comme des roseaux au bord
D'un étang.
C'est la trompette qui dit
en douceur que tout va bien.
Ensuite, la harpe, la harpe,
Elle tisse la mélodie à travers
Des champs labourés,
Des brumes pulsantes,
Comme le tambour.
Encore, la voix dégringole
Parmi les notes,
Une cascade qui tombe
D'une crépuscule rouge
Et puis bleue
Et puis noire
Comme tes cheveux.
Quelque part, elle pousse
Comme des roseaux au bord
D'un étang.
C'est la trompette qui dit
en douceur que tout va bien.
Ensuite, la harpe, la harpe,
Elle tisse la mélodie à travers
Des champs labourés,
Des brumes pulsantes,
Comme le tambour.
Encore, la voix dégringole
Parmi les notes,
Une cascade qui tombe
D'une crépuscule rouge
Et puis bleue
Et puis noire
Comme tes cheveux.
Nous sommes bien jeudi
Nous sommes bien jeudi,
Le jour des Défunts,
Des trépassés,
Des morts,
Des disparus.
Nous sommes bien jeudi,
Et pourtant mon père est mort
Un mardi.
Je ne me souviens pas de l'année.
Je ne peux pas.
C'était hier, c'était la semaine dernière,
C'est aujourd'hui
Et je pense encore à lui.
Et pourtant,
Nous sommes bien jeudi.
Le jour des Défunts,
Des trépassés,
Des morts,
Des disparus.
Nous sommes bien jeudi,
Et pourtant mon père est mort
Un mardi.
Je ne me souviens pas de l'année.
Je ne peux pas.
C'était hier, c'était la semaine dernière,
C'est aujourd'hui
Et je pense encore à lui.
Et pourtant,
Nous sommes bien jeudi.
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