OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

5.12.20

Les roupille-yacht de Homard Khayyam (chez les Défiants du samedi)

lobster


I.
Un jour loin de la mer où il naquit,
Ce preste poète d’autrefois,
Épuisé, et trouvant un lit fait de bois,
Se piqua des roupillons super exquis.

II.
Il rêva de belles demoiselles hydrophiles
Qui lui firent la cour sur un yacht au soleil.
Tellement il brûlait des pattes jusqu'aux oreilles
Qu’il se réveilla - « Mais où suis-je ?  » cria-t-il.

III.
Le poète-homard nagea vers la lumière.
Lorsqu’il vit le jour, il comprit son dilemme –
Il fut dans un pot d’eau chaude. Quel problème !
Alors, il se mit à chanter un très beau trouvère : 

IV.
« Éveillez-vous ! Sortez-moi du chaudron !
Sinon, je mourrai dans cette casserole ! »
Les convives trouvèrent sa chanson vraiment drôle :
« Écoutez, tous les gars ! C’est Manu Macron ! »

V.
Ô malheur cruel ! Ô sort vraiment bas !
S'faire prendre aux pièges et puis cuire dans un pot !
Il dit « Mille roupies si vous changez mon lot ! »
Puis il attendit qu’on le libère, et fissa !

VI.
Mais hélas, le poète sut enfin, et, sans joie,
Que la patte mouvante n’émeut jamais, et pire,
Ceux se pourléchant les babines répondirent :
« On se fiche des roupies ! Du vin, du pain, et toi ! »

plat vide

NB : Pour ceux qui aimeraient consulter les vrais Rubáiyát d'Omar Khayyam, je propose la traduction qui se trouve ici:

grolleau1917.pdf (omarkhayyamnederland.com)

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