[extrait de Les Vies de saint Gengoul, époux et martyr, par M. Lauwers]
Une expédition a mené Gengoul dans le nord du pays, et il arrive dans
un lieu traversé par une source cristalline dont il tombe littéralement
amoureux. Il achète au propriétaire des lieux. Revenu en Bourgogne, il
doit affronter les quolibets de sa femme, déjà infidèle, et il se voit
reprocher par sa femme d'avoir gaspillé son argent et s'être fait
berner. Mais le bâton qu'il a planté en terre fait surgir de l'eau dans
l'un de ses domaines. Apprenant que sa femme le trompe, il veut en avoir le coeur net et lui fait subir l'épreuve à l'eau : elle se brûle la main
dans la rivière. Il songe à la tuer, mais se contente finalement de la
chasser. Prise de panique, elle pousse son amant à assassiner Gengoul.
Ce dernier est frappé à l'aine, et meurt quelques jours plus tard. Le
clerc [son amant] subit le même châtiment que le traître Judas et
l'hérésiarque Arius : il se vide de ses entrailles. Quant à la femme,
quand on lui rapporte les nombreuses guérisons miraculeuses survenues
lors de la translation du corps de son mari jusqu'à Varennes, elle
profère l'insulte suivante : Sic operatur virtutes Gangulfus , quomodo
anus meus ! La chose ayant lieu un vendredi, elle est aussitôt
condamnée à ne plus pouvoir émettre de bruits ce jour-là que par son
postérieur.
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