Elle n’a jamais eu de médaille.
Personne n’a écrit sa biographie.
Il n’y a pas de film à propos de sa vie.
Nul poète ne lui a dédié des poèmes.
Ceux qui regardent sa photo ne verront ni cap, ni bracelets magiques.
Elle ne savait pas voler dans les airs.
Elle était intelligente, travailleuse et coriace.
Ses mains étaient tordues par l’arthrite et des décennies des travaux agricoles.
Elle savait traire les vaches, conduire un tracteur, élever des légumes et des fleurs.
Elle cuisinait, cousait, raccommodait, et se privait pour que sa famille vive correctement.
C’était parfois comme un cactus épineux, mais elle aimait férocement son homme et ses enfants.
Vers la fin de sa vie, elle est devenue un peu frêle et petite, mais elle est restée indomptable, jusqu’au jour où son grand petit coeur ne pouvait plus.
Mes derniers mots avec elle étaient “Je t’aime !”
Je le lui ai dit trois fois, même.
C’était une femme, tout simplement.
Ma mère.
Mon héroïne.