OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

5.3.09

Deuil

Souris et ris lorsque tu te souviens de moi. Pleure s’il le faut, mais ne pleure pas pour moi, pleure parce que pleurer fait guérir…bois un coup à ma mémoire ; non, tiens, bois-en deux. Et puis, prends mes cendres, mets-les dans un sac troué et va te promener partout sur la colline qui appartenait à ma grand-mère, là, où je jouais lorsque j’étais enfant. Laisse-moi jouer à tout jamais, là où je ne savais pas que les gens souffraient comme je le sais maintenant. Laisse-moi retrouver le lieu où j’étais au chaud, bien nourrie, aimée et respectée, là où j’étais sûre que tout le monde connaissait la même sorte de vie que c’était mon privilège de mener.

( - Adapté et traduit d’un texte en anglais par Kathleen Williams)