OUATE ET VERRE

OUATE ET VERRE

24.5.08

Optimisme


Mon pays s'effondre.
L'argent ne vaut rien.
Facile de se morfondre
Dans ce trist' quotidien,
La pluie délave la terre,
Le froid nous rend frileux,
Mais l'étau se desserre
À cause de mes cheveux !

On peut lâcher les bombes.
On peut détuir' la terre,
Remplir les catacombes,
Lancer une autre guerre,
Mais je serai heureuse
Et mon jour merveilleux !
C'est pas moi la boudeuse :
Mes tifs sont fabuleux !!

18.5.08

Décalage horaire, revisité

Paroles par Lily (http://odetolily.blogspot.com/_)

Musique par Joye (http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/92/11/96/Chanson-de-Lily.mp3)

C’est quand ton corps fourbu s’étend sur le matelas
Que mon réveil sonne, c’est le matin
Et quand je rentre le soir, épuisée, harassée
Tu n’es pas là pour m’enlacer

Toi + moi
Ce n’est pas nous
Je suis ici, tu es là-bas
Ce monde est fou

Je n’ai qu’à fermer les yeux pour voir ton visage
Rien n’est plus douloureux que ce mirage
J’enfile ta chemise, me serre contre
Je te parle et te souris, mais tu ne réponds pas

Toi + moi
Ce n’est pas nous
Je suis ici, tu es là-bas
Ce monde est fou

Tant de distance me rend amère
Plus le temps passe, plus je m’y perds
Toi si loin, tu ne peux rien y faire
Effacerons-nous un jour ce décalage horaire ?

15.5.08

Décalage

Tant que tu peux revenir, tu n’as pas vraiment fait le voyage. – Roger Munier, Requiem

Deux fois rattrapée par le soleil, elle navigue encore. La lune est son étoile, les étoiles des milliards de soleils qui brûlent si loin que leur fougue ne peut pas l’atteindre, si loin qu’elle ne peut pas les éteindre, ni les empêcher de virevolter derrière ses paupières. Son pouls bat des refrains dans ses oreilles, une odeur de brûlé reste dans ses narines. Sa langue est une soif qui râpe la rosace qui lui sert de bouche, mais aucun mot ne sort. Le jour est comme la nuit et la nuit refuse de céder à l’aube. Deux fois rattrapée par le soleil, elle se laisse vaporiser sur les trottoirs de ce ville-mirage qui l’attendait le temps d’un vol à travers le désert, trente-six ans de long et quelques siècles de large.



3.5.08

Le regard est un choix...

Le regard est un choix. Celui qui regarde décide de se fixer sur telle chose et donc forcément d'exclure de son attention le reste de son champ de vision. C'est en quoi le regard, qui est l'essence de la vie, est d'abord un refus. Vivre signifie refuser.
-- Amélie Nothomb, Métaphysique des tubes

Alors, qu'est-ce que tu attends ?

Regarde-moi.

1.5.08

Comptine pour une boumeuse

Râpage
Dérapage
Recentrage
Fais ton âge.

Fais ton âge,
Brigandage,
Persiflage,
Balayage.

Brin de dico

Fil, toile de brin
Les brins d'une corde.
Ses râpages, feraient-ils moins mal ?

Brin d'une antenne
Brins d'un câble électrique : multibrin,
Alimentant une époque où tout gazait.

Un brin d'herbe, de muguet, de persil.
Fleurs pour assaissoner,
Pour mettre l'eau à la bouche.

Un beau brin de fille :
Ne nous risquons pas pour plus.

Un brin de paille.
Brin de laine.
Kellogg's All-Brin,
Sériales...

Un brin : une parcelle, une quantité infime.
Comme six petits mots,
Le grand petit tout.

Faire un brin de cour à une femme.
Pas une branche
Restons les doigts entre
L'arbre et l'écorce.

Un brin de toilette, de causette.
Et puis, on s'en lavera les mains.

Un brin de folie.
C'est tout ce qu'il faut.

Il n'a pas un brin de jugeote.
Un brin.
Pas un brin.

Concours Anne-Ma


Déjà je les entends qui s’approchent du port :
La belle grande et son prince-consort.
La foule applaudit, leur crie ses hourrahs
Pour la rana ravie et ses trente-six rajahs,
Car dans mon monde d’imagination
C’est la femme qui gère toute navigation.

;-)